Après cette année 2015 – 2016 inoubliable, notre passage sur l’île de La Réunion, notre goût pour l’aventure ne change pas. Romain, passionné de vélo depuis son enfance, avait à cœur de réaliser la Grande Traversée du Massif Central : 1380 km à VTT du Morvan en Bourgogne à la Méditerranée. Nous avons raccourci le parcours car nous partons directement de chez nous : Aubière dans le Puy-de-Dôme.

Nous nous élancerons au travers de paysages splendides du Massif Central, admirerons nos volcans d’Auvergne, traverserons le Parc National des Cévennes et les immenses plateaux des Grands Causses avant de rejoindre les plages de la Méditerranée.

Un vrai voyage à VTT sur les chemins et sentiers ! Mais comme nous voulons retrouver ce sentiment de LIBERTÉ, nous partons en autonomie complète. Rien n’est programmé, en route pour l’aventure !


Dimanche 8 Juillet 2018 : Aubière – Le Manoir de Veygoux : 32,7 km

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On The Road Again !

Nous partons sur les coups de 11h. On avance tranquillement dans les rues de Clermont-Ferrand jusqu’à apercevoir les panneaux de la GTMC aux environs de la place Delille. En arrivant au niveau des Hauts de Chanturgues, à peine partis que les soucis commencent. Romain a un problème avec son dérailleur … Plus de peur que de mal, un simple caillou est venu se glisser au mauvais endroit. Un homme est venu nous proposer son aide. On descend chez lui afin de pouvoir régler correctement le dérailleur.

Et c’est reparti mon kiki ! Cette belle côte qui te met en jambe dès le début, que j’avais commencé à monter, rebelote, il faut la reprendre … Elle est longue cette première côte, elle semble interminable mais la vue est la récompense.

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Il y a une belle maison en pierre au milieu de nul part avec une vue irréprochable. Deux lapins se sont invités au spectacle.

Puis nous descendons en direction de Blanzat où nous voyons une ferme qui produit le chevreton.

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On circule dans les rues, on en profite pour faire le plein d’eau au cimetière et on repart en plein cagnard !

On traverse plein de jardins avec des arbres fruitiers dont les mirabelles ainsi qu’un champ de lavande.

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On a une belle vue en pleine nature avec les champs de blé, quelques coquelicots.

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On continue notre chemin et on traverse le village de Malauzat où on aperçoit Volvic à l’horizon. On apprécie cette bonne descente sur la route pour souffler un peu et profiter de l’air frais.

On reprend un chemin pour rejoindre le village d’Argnat où on décide de faire une pause déjeuner. On s’installe sur un banc en pierre à l’ancienne placé sous une fenêtre où on savoure nos sandwichs et nos bananes.  On apprécie ce petit moment car cette partie a été très difficile pour moi. Cela faisait que monter, je ne faisait que pousser et mes cuisses commençaient à me faire vraiment mal. Je sentais que cela forçait vraiment beaucoup.

On repart, on grimpe encore, on effectue de nouveau le ravitaillement en eau au cimetière où un autre VTTiste fait de même. Il a fait, il y a quelques années, la GTMC en 11 jours avec un groupe de jeune de 11 à 18 ans. Puis on arrive sur une longue descente qui rejoint la route, on trace tout droit et là, Romain, sous gonflé et un peu trop gourmand, est victime de sa première crevaison.

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On change la chambre à air et on continue de pédaler sous les arbres. On traverse ainsi La Réserve Naturelle Régionale des Cheires et grottes de Volvic. Puis il faut se coltiner un dénivelé de 100 m. On a bien commencé à pédaler mais comme ce chemin est super caillouteux, on capitule et on décide de pousser. La côte est longue, super longue …

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Quand on arrive au sommet, on est super content. Romain a déjà emprunté cette piste lors de sa participation à la VVX : Volvic Volcanique Expérience mais en sens inverse. On hésite à rester ici pour la nuit car la vue est splendide mais il y a beaucoup de vent, alors on trace.

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L’avancée sur le plateau est plaisante avec cette vue sur le Puy-de-Dôme, les vaches et le tracteur qui réalise ses bottes de foin. Puis on descend jusqu’à Charbonnières-les-Varennes où on demande à une dame de nous remplir nos gourdes. En effet, on préfère faire le plein car nous sommes à 1 km de notre bivouac de ce soir.

Nous arrivons au Manoir de Veygoux. C’est ici que nous avions mangé dans le Bus 26 et on avait repéré un bivouac potentiel. Une dame charmante nous reçoit et on en profite pour prendre une bonne glace artisanale : caramel/vanille et fraise/myrtille. Elles sont excellentes.

Comme l’heure de la fermeture arrive, on en profite pour lui demander si on peut planter la tente juste à côté. Elle nous propose même de rester dans l’enceinte du Manoir où il y a des tables de pique-nique. Nous acceptons bien sûr !

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Nous sommes Royal tels des Châtelains !

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On s’installe : montage de la tente, un petit brin de toilette dans le bac en pierre, un peu d’écriture, réparation de la chambre à air et un bon repas. Une bonne nuit de sommeil n’est pas de refus !


Lundi 9 Juillet 2018 : Le Manoir de Veygoux – Saint Bonnet-près-Orcival : 49,3 km

Après une bonne nuit de sommeil, nous commençons à plier nos affaires. Un artisan arrive pour vérifier les toitures en ardoises du Manoir. Romain en profite pour discuter un peu avec lui car son visage lui est familier. On décolle vers 10h, juste avant l’ouverture au public.

On commence d’entrée par une bonne côte puis se sont des chemins roulants, plus roulants que la veille car en environ 1h nous avons déjà effectué 10 km.

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Un grand ciel bleu avec un peu de vent. C’est plus agréable, on ne souffre pas de la chaleur.

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On commence à apercevoir les volcans au loin. On circule à la fois sur de beaux chemins larges et roulants et sur quelques départementales aussi.

On rentre dans le Parc Naturel Régional des Volcans avec le village de l’Espinasse où il existe un site de la Résistance. On avance tranquillement jusqu’au village Le Bouchet où on décide de faire le plein d’eau car les maisons se font rare dans les environs. On demande à une dame qui accepte avec plaisir. Elle habite une belle bâtisse en pierre, maison de sa grand mère. Elle était en train d’identifier de belles chenilles.

Puis nous traversons le village de Beauregard où Romain demande un peu d’huile pour graisser sa fourche qui grince un peu. On pédale au milieu de champs avec des vaches bien présentes et on aperçoit le Puy Chopine au loin. On descend sur une longue distance et on contourne le Puy Chopine mais rebelote, on grimpe de nouveau. On rejoint le rond point où se situe le site de Vulcania et on pénètre dans le bois de Grouleix qui contourne le Puy-de-Côme. Il y a beaucoup de rainures, de souches. Le chemin est assez difficile et au moment où il faut tourner à gauche, on a une vue magnifique sur le Puy-de-Dôme.

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Trop beau !

On a le droit à une descente puis on grimpe sous les arbres en contournant le Puy-de-Dôme et  pour rejoindre ensuite le Col de Ceyssat. On a hâte car le temps passe vite et on a les crocs. Mais une fois sur place, le resto que l’on espérait tellement était fermé … Ggggrrr, le menu paraissait bien bon : truite, truffade …

On s’assoit quelques instants pour se ravitailler avec une peu de fruits secs et on décide de rejoindre Laschamps. Après cette grimpette, on a le privilège d’avoir une bonne et longue descente dans les bois. Il est 15h, on décide de s’arrêter au gîte, que l’on avait repéré auparavant, pour prendre une bonne salade bien copieuse et un bon panaché citron.

C’est dur de repartir ! Le début du chemin longe les prés mais ensuite cela se corse, il devient de plus en plus étroit et caillouteux. Ce n’est pas évident surtout après 30 km déjà dans les pattes … Tant pis, on pousse ! On l’a déjà pratiqué auparavant. Après cette bonne et longue montée, on a le droit à une bonne et longue descente pour arriver à un croisement des sentiers, GR et GTMC avec cette vue magnifique.

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On croise même 3 pur-sang arabes en balade. Ce paysage nous donne des ailes, on avance super bien sur le haut des crêtes avec le Sancy à l’horizon.

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Puis on arrive au village de Recoleine où il y a un gîte avec 2 yourtes.

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Quelques souvenirs !

On traverse la route et on grimpe un peu jusqu’à se trouver sur les plateaux où là aussi les paysans s’activent pour faire la réserve de foin pour l’hiver prochain.

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C’est beau ces grandes étendues avec les bottes de foin ou cette herbe coupée. Et cette fois ci, on a un autre point de vue du Puy-de-Dôme.

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On en a fait du chemin depuis ce matin !

On traverse un guet avant de remonter sur le village de Neuville où on discute avec deux dames qui nous confirment que le camping de Saint Bonnet-près-Orcival est ouvert.

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Heureusement car nous sommes déjà à 45 km au compteur et j’avoue qu’une bonne douche ne serait pas de refus. Autrement, j’avais repéré dans Neuville, une table en bois abritée avec un petit espace pour la tente.

Nous empruntons une descente dangereuse, caillouteuse, remplie de branches pour rejoindre le village de Voissieux.  Contents d’arriver en bas, nous allons directement au camping.

En arrivant, on retrouve le couvreur de ce matin que l’on avait vu au Manoir de Veygoux. Du coup, il nous offre une bière chacun. Après cet apéro, nous allons planter la tente, préparer notre campement, charger l’électronique avec une bonne douche en récompense.

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Un bon petit repas et au lit !


Mardi 10 Juillet 2018 : Saint-Bonnet-près-Orcival – Besse-en-Chandesse : 44,4 km

Nous prenons la route en direction d’Orcival. On n’a même pas le temps de chauffer les muscles que cela grimpe direct. On coupe les virages de la route par un chemin escarpé puis on a le droit à une longue côte caillouteuse.

On arrive enfin sur le plateau où on aperçoit toute la chaîne des Puys derrière nous.

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On s’éloigne de plus en plus !

Nous arrivons ensuite à Orcival où on aperçoit cette belle basilique.

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On décide de prendre des pains au chocolat afin de pouvoir se ravitailler dans la matinée au Lac de Servières si tout va bien …

On repart sur la route avec une côte vraiment coriace puis en arrivant au niveau d’une ferme, cela se complique. La pente est vraiment forte, on pousse à côté, on souffre vraiment …

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Ne vous fier pas aux apparences, elle est vraiment raide !

On finit tant bien que mal par arriver au sommet et nous sommes contents d’apercevoir les bois du lac de Servières au loin.

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Je commence à fatiguer sur ce chemin qui, sans que cela ne paraisse, monte en continu avec plein de cailloux qui ralentissent la progression.

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Nous ne sommes pas mécontents de s’accorder une petite pause pour faire le plein d’énergie à notre lac favori.

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Une pause de courte durée car le temps passe vite et ce soir, il y a un match de la coupe du monde de football de l’équipe de France.

On poursuit jusqu’à Pessade où on s’accorde une pause déjeuner. On discute avec un couple de randonneur que l’on avait croisé à Laschamps. 

On repart sur des chemins roulants où on suit les crêtes en voyant les tracteurs en action.

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On traverse un beau village en pierre avant de se retrouver face à un nouveau mur.

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On met du temps à arriver au sommet car c’est vraiment harde. 

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Direction Besse-en-Chandesse, on n’est pas encore rendu !

On traverse la route qui mène à Murol et on prend la direction du village de Saint Bonnet-le-Froid.

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Y a pas à dire, on a une belle région !

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Nous sommes sur les crêtes et voyons la vallée de Chaudefour au loin puis nous nous dirigeons vers le lac Chambon. Sur les ruines du château de Varennes, on a une vue qui surplombe le lac avec beaucoup de monde qui se baignent. 

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Nous faisons un petit détour jusqu’au village de Chambon où un marché de produits artisanaux s’installe.

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Puis nous longeons le lac par l’arrière pour rejoindre la grande plage où Romain en profite pour piquer une tête.

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Il est déjà 17h, j’avoue que je resterais bien ici. Il y a tout ce qu’il faut : camping, plage, bar, restaurant. Que demander de plus !

Tant pis, on repart et on attaque par une bonne côte qui longe le camping, une descente et ainsi de suite. Nous sommes surpris car nous tombons nez à nez avec un camping 5 étoiles à Jassat. Effectivement, il y a un parc aquatique, une piscine couverte, une piscine extérieur, des toboggans, bar, snack … C’est la 2ème tentation pour nous poser et regarder la demi finale des Bleus …

Et non, on continue et je n’ai plus beaucoup de force et le mental ne suit plus non plus, d’autant plus que nous avons beaucoup de dénivelé à abattre. Ça grimpe, ça grimpe, ça grimpe encore jusqu’à arriver à la route principale où on voit le panneau : « la ferme aux kangourous ». Je connais, nous sommes exactement au-dessus de Murol et la route est encore longue …

On reprend un chemin où il y a un tracteur devant nous. Je n’ai pas eu le temps de le rattraper pour m’accrocher derrière lui, contrairement à Romain. Et comme le chemin est sablonneux, cela n’arrange pas la progression et je bouffe de la poussière … ggrrr

On arrive enfin à Saint Victor-la-Rivière où on discute avec quelqu’un du pays qui met environ 1 heure à pied pour rejoindre Besse. Allez, on reste optimiste, on sera à l’heure pour le match. On est large !!! On suit les plateaux à environ 1000 m d’altitude avec un faux plat montant. On finit par apercevoir la ville de Besse en contrebas.

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Dernière descente et on y arrive !

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On trace direct dans le centre et on s’installe au 1er resto qui diffuse la 1/2 finale France – Belgique sans même regarder le menu. On est au taquet, on sympathise avec nos voisins de table : des Hollandais et des Normands.

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Sur les coups de 22h, Anne Lise rentre de sa marche nocturne et nous rejoignons Nicolas dans leur maison. Nous discutons au moins jusqu’à minuit puis nous profitons de ce bon nid douillet pour piquer un somme bien mérité car nous sommes vraiment naze après cette journée éreintante. 


Mercredi 11 Juillet 2018 : Besse-en-Chandesse -Lac Saint Alyre : 38,4 km

Le matin, Nicolas est allé nous chercher les meilleurs pains au chocolat de Besse et on prend un bon petit déjeuner sur leur terrasse bien ensoleillée. Vers les 10h, on grimpe en direction du lac Pavin. Nous prenons un peu de hauteur et voyons tout le village de Besse : les chalets avec le Sancy en arrière plan.

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Pour changer, on monte, on monte, on monte … On passe au milieu des champs, des vaches et aux environs du lac Pavin, il y a des œuvres d’art en plein milieu de la nature.

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Horizons Sancy ! Arts – Nature !

Nous observons le lac Pavin en hauteur. Cela nous fait penser au Blue Lake en Australie au Mont Gambier.

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Puis on roule sur une route de campagne en plein milieu des bois et des fleurs champêtres.

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Trop agréable !

On finit par arriver sur un plateau où un buron eu une grande importance lors de la Seconde Guerre Mondiale, un icône de la Résistance Bessarde. On circule presque au travers des champs en passant à côté d’un petit lac.

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On arrive ensuite au niveau du lac de Montcineyre. 

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Celui ci est gardé pendant 4 mois l’été. Il s’agit d’une réserve d’eau naturelle qui alimente le bassin Issoirien, c’est pourquoi, il est interdit de se baigner, de tremper les pieds ou même de se laver les mains.

On repasse sous les bois, cela ressemble à des montagnes russes : un enchaînement de whoops où on ne force pas.

On arrive sur une route avec une big descente sur laquelle on a fait une pointe de vitesse tel le Tour de France.

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Le village de Compains en contre bas !

Vous l’aurez deviné après un bol d’air frais, la difficulté reprend. Même les Aubracs nous regardent en train de pousser nos vélos.

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On s’accorde une pause au sommet où un border collie vient nous faire un petit câlin de bienvenue.

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L’amie des bêtes !

On reprend le chemin des crêtes et c’est la dernière fois que nous voyons le Sancy avec le Puy-de-Dôme au loin.

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Salut, on se revoit dans 15 jours !

On finit entre les champs sur un petit sentier étroit avant d’arriver au village de La Godivelle où on s’accorde une pause à l’auberge.

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On en profite pour aller voir le lac d’en haut qui est un cratère et le lac d’en bas qui est issu d’une tourbière.

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Le lac d’en haut !

On décide ensuite de rejoindre le lac de Saint Alyre mais l’agriculteur du coin a décidé de bloquer l’accès. Du coup, au plus court, on se rallonge de 2,5 km en suivant le nouvel itinéraire de la GTMC. On emprunte une belle route sinueuse avec les clôtures en bois puis on prend à droite un chemin poussiéreux. En plein milieu du chemin, un tas de terre qu’il faut contourner. On se demande bien comment est-ce possible ! C’est un petit chemin étroit, super agréable qui rejoint le village de Jassy.

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A l’entrée du village, nous prenons le temps d’écouter un homme qui joue de l’accordéon. Il y a également des gamins qui se baignent dans le ruisseau au milieu des chèvres. Cela donne vraiment envie de poser la tente ici ! On en profite pour acheter directement à la ferme des crottins de fromage frais et nous partons pour le lac de Saint Alyre qui est à 2 km de là pour notre bivouac de ce soir.

On arrive sur les coups de 18h30, alors on effectue un petit brun de toilette avant de planter la tente car l’utilisation du lac est à usage privé mais ce n’est pas noté que le camping est interdit. 

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Système D : les jambes de la serpillière peuvent protéger du soleil, multifonction !

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Une fois le campement installé, on prépare la popote car comme on n’a pas beaucoup mangé aujourd’hui on a vraiment les crocs. On monte ensuite sur les hauteurs pour admirer le coucher de soleil avant d’aller se coucher.

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On ne traîne pas quand le soleil se couche car la température tombe rapidement. Un bon sommeil réparateur avec un fond musical : les cloches des vaches !


Jeudi 12 Juillet 2018 : Lac de Saint Alyre – Neussargues : 50,3 km

On a passé une nuit de sommeil au top, on a dormi comme des loirs même si le passage d’un tracteur vers 6h15 nous a réveillé, nous avons replongé. Au matin, le lac est dans la brume, cela lui donne un côté un peu mystique.

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On range nos affaires et à 9h pétante, on décolle de notre bivouac. On commence par une descente puis on prend une route très peu fréquentée en direction du village de Boutaresse. On en profite pour demander au gîte de L’Ispargnide un peu de ravitaillement en eau. On y croise des marcheurs qui ont séjournés dans ce gîte.

Toujours sur une belle route, on monte jusqu’au col de Chamaroux à 1291 m d’altitude.

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C’est à ce moment là qu’on attaque le chemin pour monter sur les crêtes des Monts du Cézallier. On y croise un couple plus âgé en VTT électrique dans le sens inverse. Au début, je galère un peu alors je pousse puis on l’effectue portion par portion, tranquillement car la côte est longue, raide et caillouteuse.

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On finit tout de même par atteindre le sommet. Et là, la vue est de toute beauté, de grandes étendues sauvages avec les Monts du Cantal à l’horizon, de beaux burons aménagés.

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Dans la descente, on recroise le groupe de marcheurs alors on discute de nouveau avec eux puis on trace à fond. On prend beaucoup de plaisir sur cette section avec le franchissement d’un autre col, le col de Fortunier à 1280 m d’altitude.

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Au bout de cette descente, on rejoint rapidement le village de Pradiers où on voit un restaurant qui propose un repas ouvrier. Malheureusement avec ces réservations, il n’a pas prévu assez de nourriture et nous conseille d’aller nous restaurer à Allanche qui n’est pas très loin.

Alors on continue notre descente au milieu des prés. 

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On adore ce village que l’on avait déjà visité lors de la fête de l’Estive. On va à l’Auberge des Remparts pour se restaurer : Quiche lorraine au cantal, Aiguillettes de poulet avec une sauce au bleu et écrasé de pomme de terre, fondant au chocolat pour un prix dérisoire.

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On se régale !

On repart le ventre plein. On trouve plusieurs coins sympas pour bivouaquer mais on décide de continuer. On longe la voie de chemin de fer où il y a du vélo-rail puis on monte au travers des bois de la Pinatelle et traversons différents villages où il y a de belles bâtisses en pierres.

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Et rebelote, une autre grimpette mais cette fois ci je prends le temps de photographier les plantes, les insectes, les papillons avec la cueillette de fraises des bois.

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On traverse ensuite le village de Chalinargues où il a été restauré sur la place communale les vestiges d’une ancienne période : le lavoir, l’abreuvoir pour le bétail (vaches, oies, canards…) ainsi que le nécessaire pour le maréchal ferrant.

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On suit les crêtes et on discute avec un VTTiste que l’on avait croisé auparavant. On avance sur de beaux chemins roulants agréables pour se balader. Puis on voit Neussargues en contrebas.

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C’est parti pour une bonne descente assez longue dans les sous bois.

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Attaque de « Romain Bardet » !

On s’arrête au camping pour lui demander à quelle heure elle ferme et on file faire un petit coucou à Carole qui travaille à la pharmacie de Neussargues. On discute un peu et on se donne RDV ce soir pour manger ensemble. On fait un peu de ravitaillement à la supérette et on part s’installer au camping. Le temps passe vite et en plus on a oublié de faire sécher la tente lors de notre pause déjeuner et le soleil commence à se faire rare à cette heure là. Serviette oblige, installation faite, une bonne douche pour être présentable et on fait cuire 2 œufs pour le casse croûte de demain midi.

Carole vient nous chercher et on se prend une fondue Cantal, Tome, Saint Nectaire avec jambon cru, blanc et rosette. Un pauvre kir mûre et je suis déjà pompette !

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On est royal !

On a passé une excellente soirée en compagnie de Carole qui nous a même invité. Alors c’est partie remise dès qu’elle vient sur Clermont. On ne tarde pas à s’endormir.


Vendredi 13 Juillet 2018 : Neussargues – Ruynes-en-Margeride : 42, 3 km

On passe dire au revoir à Carole et on trace en empruntant la côte de Neussargues : une bonne mise en jambe pour commencer. On croise même une dame qui revient avec un panier rempli de girolles. Miam Miam ! On rejoint le village de Coltines qui sera à l’honneur ce week-end avec la fête de la Fenaison.

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Une très belle église au centre du village !

On continue notre chemin sur la route avec un vent qui n’est pas à notre avantage et arrivons au village de Vauls. On finit par rejoindre un sentier complètement défoncé par le passage des vaches avec énormément de boue, alors on descend et on pousse.

Puis on longe les champs sur les hauteurs mais on prend moins de plaisir car ici aussi le chemin est miné.

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On profite de cette belle vue sur le château en arrivant au village le Sailhant.

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On fait route vers le village d’Andelat. Comme on est plus bas, nous avons moins d’air, et comme cela fait que grimper, on commence à souffrir de la chaleur. Une pause casse croûte à l’ombre s’impose à l’église du village. On profite également de la vue sur Saint-Flour.

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Dans le centre ville de Saint-Flour, nous allons faire le plein d’eau dans un bar restaurant puis sur conseil de Carole, on s’arrête dans un magasin de vélo pour regarder la fourche de Romain qui couine depuis le début. Une chose est sûr je ne pouvais pas le perdre ! On a bien fait de s’attarder 30 minutes car le problème est résolu.

On commence déjà à fatiguer, on suit le petit chemin qui longe la rivière puis il y a un enchaînement de petits monts à gravir soit une alternance de montées et de descentes. On finit par rejoindre une route où il y a pas mal de circulation mais nous n’avons pas vraiment le choix. On se retrouve en plein milieu de la zone industrielle alors on en profite pour faire le plein de nourriture car la suite du parcours est plus ou moins désertique. Au moins, on ne mourra pas de faim !

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C’est par là !

Il fait vraiment chaud en plein cagnard, on transpire à grosses gouttes. A travers les chemins, on traverse les villages de Rayrolles, de Combechalde où on voit un  nouveau four à pain qui a été restauré.

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Le four à pain !

Puis on attaque la dernière ascension de la journée pour rejoindre le village de Ruynes-en-Margeride. Une ascension assez longue sur laquelle on croise des gamins qui se promènent dans les environs. Alors en montant, on discute avec eux et une fois au village, la maman de l’un d’entre eux nous indique le chemin pour le camping.

Cette étape fût difficile car on a fait que grimper sous cette chaleur écrasante. On s’installe et une bonne douche s’impose. On profite d’un magnifique coucher de soleil avant d’aller se coucher.

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Samedi 14 Juillet 2018 : Ruynes-en-Margeride – Chanaleilles : 48,2 km

Après une bonne nuit de sommeil, nous partons vers les 9h. Il y a la fête du livre aujourd’hui et on y croise un exposant du marché d’Aubière. Une petite halte à la boulangerie pour faire le plein pour la pause de 10h et la pause déjeuner.

Et là, il y a 600 m de dénivelé qui nous attend. On commence tranquillement et ça y est, c’est parti pour cette grosse montée : chemin, un peu de route et chemin sous les bois. Il commence un peu à pleuvoir ce qui rend l’atmosphère humide. Pour ma part, c’est trop difficile je pousse à côté du vélo car la pente est trop raide et vraiment longue.

Pour vous dire, il y a plus de 8 km de montée. Quand on arrive enfin au sommet, on admire le paysage avec les éoliennes au loin.

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A la croisée des sentiers, on effectue notre pause avec nos pains au chocolat car on en a laissé de l’énergie dans cette ascension. On voit beaucoup de faunes : énormément de papillons, d’abeilles, tant mieux. On finit par rejoindre la route qui nous mène jusqu’au Musée de la Résistance et au Monument National aux Maquis.

Allez ! On va se le faire le Mont Mouchet ! On pensait avoir fait le plus gros mais non !

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On a atteint le sommet !

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Après l’effort, le réconfort !

L’autre récompense est une bonne descente avec un passager qui voyage gratos pendant un bon moment.

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Notre voyageur clandestin !

La descente nous conduit jusqu’au village de Paulhac-en-Margeride qui se trouve dans la Lozère.

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On demande de l’eau à une habitante et achète un bout de pain à l’auberge au cas où. Puis on traverse différents villages où on discute avec les habitantes et on attaque une autre côte énorme à travers les bois. Comme cela fait un petit moment que nous pédalons et que nous commençons à être naze, on pousse pendant un certain temps.

L’avantage, c’est que nous marchons à côté de milliers de myrtilles alors Romain en profite pour faire la cueillette pour le dessert de ce soir.

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On les voit les gourmands !

On voit également un énorme lièvre en plein milieu du chemin.

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On n’en croise pas tous les jours !

En plein soleil même en fin d’après-midi, on rentre de nouveau sur des chemins larges, roulants, super agréables. On aperçoit un petit lac sympathique pour le bivouac de ce soir mais comme ils annoncent des orages pour cette nuit on préfère se rendre au village.

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On croise un papi sur son quad qui se promène et on continue de rouler sur ces sentiers blancs qui donnent l’impression de rentrer dans le parc d’un château.

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On aperçoit le village de Chanaleilles que l’on rejoint très rapidement.

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On voit 2 tables en bois avec un petit espace pour planter la tente juste à côté de la mairie où il y a des toilettes publics avec un point d’eau pour se débarbouiller. Que demander de plus ! Ce sera là notre campement de ce soir. Je vais me débarbouiller au lavabo pendant que Romain s’improvise une douche au camelbak comme en Australie ou à La Réunion.

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Une fois propre, on descend à l’auberge pour se restaurer. Normalement elle est complet mais elle veut bien rajouter nos 2 couverts. On mange avec la compagnie d’un Allemand qui fait également la GTMC, jusqu’à présent, c’est la seule personne que nous avons croisé qui réalise ce périple.

On a super bien mangé, on a dévoré comme des goinfres : soupe, salade de tomates, viande, pomme de terre, fromage et fruit pour la coquette somme de 13€ par personne. Que demande le peuple ! Puis on part installer notre tente avant la nuit.

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Une belle vue dégagée !

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Tout confort !

On ne tarde pas à s’endormir mais l’orage vient couper notre sommeil. Par sécurité, nous allons nous réfugier dans les toilettes pendant une petite heure.


Dimanche 15 Juillet 2018 : Chanaleilles – Le Giraldes : 34 km

La matin, nous avons dormi jusqu’à 8h et c’est la chaleur qui nous a sorti du lit. Après la pluie, le grand soleil, on valide !

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Le plein d’énergie avec les myrtilles de la veille !

On prend le temps de visiter le village avant de repartir. On a même remarqué un deuxième endroit muni de tables pour bivouaquer.

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On attaque par une bonne côte sur la route et on passe même à côté du village Chazeaux.

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Il y a même plusieurs Fabrice par ici !

A un carrefour indiquant le chemin de Compostelle, on croise un Chilien qui venait de Santiago : comment est ce possible au milieu de nul part ? On continue et on voit le Buron du Sauvage au milieu des ces vastes étendues.

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On reprend un chemin forestier. Cette balade est très agréable à plus de 1400 m d’altitude.

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Puis nous arrivons à la Baraque des Bouviers, une station de ski de fond de Lozère avec de beaux chalets. La station à l’air super sympa avec un bon resto (nous y sommes retournés après la GTMC, malheureusement il y a eu un changement de propriétaire et ce n’est plus de la cuisine « maison » dommage pour ce très bel endroit !). On s’accorde un petit dessert.

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Pain perdu aux pommes caramélisées !

Puis on décide de poursuivre jusqu’au village Le Giraldes où on espère trouver une télé pour regarder la finale de la Coupe du Monde de football 2018 : France – Croatie. On attaque par une bonne côte en plein soleil puis on découvre une vue magnifique sur ces grandes étendues.

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Nous ne connaissions pas vraiment la Lozère mais on adore !

On monte jusqu’au col de La croix de Bor à 1416 m d’altitude puis sur des chemins très roulants, on atteint le col des Trois Sœurs à 1454 m d’altitude. On attaque ensuite un sentier plutôt pédestre avec des passages étroits pour le vélo et pour combler le tout, beaucoup de cailloux et de racines … C’est un chemin pas vraiment agréable qui demande un peu de technique mais je m’en sors pas trop mal quand même.

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1474 m d’altitude !

On attaque la descente sur une piste bien roulante. On croise des chevaux de trait. On adore ces paysages.

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 On monte tout de même à 1505 m d’altitude et on démarre notre descente en direction du village Le Giraldes. On ne traîne pas car on ne veut pas être en retard pour le match.

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Une délimitation des champs avec des murs en pierre, typique de la Lozère !

On regarde un peu le prix des chambres d’hôte 60€ la nuit avec petit déjeuner, 90€ la pension complète. La dame sort et on lui explique que nous aimerions bien voir le match, dîner et planter la tente. Elle accepte, c’est trop fort et comme nous sommes un peu en avance, on décide de boire une menthe à l’eau en discutant avec son mari.

Puis l’heure du match arrive, on s’installe dans leur cuisine. Madame cuisine le repas de ce soir juste derrière nous, je suis installée dans un fauteuil confortable juste à côté de Monsieur et Romain et 2 hommes sont simplement sur des chaises. Honneur aux dames !

Et c’est parti, on finit Champion du Monde 2018 avec un score de 4 à 2 ! C’était génial ! Romain extériorise sa joie en partant donner des coups de sonnette dans tout le village à vélo.

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On est les champions, on est les champions, on est, on est, on est les champions !

Ensuite, on part installer nos affaires : tente, matelas car l’heure passe vite et on passe à table à 20h. Nous sommes 10 personnes à table avec nos hôtes compris. On s’est vraiment régalé : Entrée : pâté, tomates, jambon farci ; Plat : saucisse de porc, saucisse avec choux, porc et épinard, gratin de blettes, lardons, oignons ; Fromage ; Dessert : fromage blanc avec gelée d’Acacia + feuilleté recouvert d’un sirop de badiane. Un vrai régal !

A la fin, on a goûté du Quatcha, un mélange de vieux fromages sans croûte avec de l’Armagnac et de la crème fraîche. Autant dire que cela a du retour ! Vous voyez la scène dans les Bronzés font du ski dans la Bergerie ! On termine avec du thé, du café et des eaux de vie (thym, poire, verveine, au choix).

Vers les 22h, on part se coucher. Ils annoncent peut-être des orages cette nuit. Au pire, on a un replis stratégique dans la bergerie pour se protéger.


Lundi 16 Juillet 2018 : Le Giraldes – Laubert : 24 km

Finalement, aucun orage, on a super bien dormi. On part sur les coups de 9h mais avant cela, on remercie bien nos hôtes pour leur hospitalité, simplicité et amabilité. Il fait bon mais comme le ciel est un peu couvert on ne souffre pas de la chaleur. Le starter du matin a mis un peu plus de temps avant de démarrer : les muscles refroidis et un souffle plus difficile. On arrive jusqu’au col du Cheval Mort à 1454 m d’altitude par la route et on continue jusqu’à 1505 m. On aperçoit de gros monticules de pierres en granit avec une vue un peu bouchée par les nuages.

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Puis on emprunte une très longue descente au milieu des bois sur un large chemin en terre. C’est très agréable. Cela nous permet de rejoindre le lac de Charpal à 1330 m d’altitude.

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En longeant ce lac, on a l’impression d’être au Canada. On en profite pour faire quelques photos et le plein d’énergie car midi approche mais le problème, c’est qu’on entend gronder au loin.

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Effectivement, le ciel est vraiment gris alors on pédale rapidement en espérant échapper à la pluie qui s’annonce. Plateau 1 vitesse 3, je n’ai jamais pédalé aussi vite sur un terrain caillouteux. Sauve qui peut ! J’avais l’impression d’être un marteau piqueur tellement j’avais mal au crâne.

On arrive à l’intersection où on voit une cabane de bergers qui peut-être un point stratégique de repli, de protection en cas d’orage.

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On décide de continuer mais là le chemin est gorgé d’eau alors plan B, on passe sur les côtés. Çà y est ! La pluie est là, on n’a pas eu le temps de la semer. On s’abrite sous un arbre et on s’équipe. On attend un peu mais on voit bien que le ciel est complètement bouché et qu’une évolution rapide sera difficile. Alors on trace, cela tombe bien c’est que de la descente. Il ne fait pas chaud mais on n’a pas vraiment le choix. On ne tarde pas à arriver au village de Laubert où on trouve un gîte étape. Ouf !

Nous sommes vraiment trempés, on se déséquipe et on décide de profiter du resto pour la pause déjeuner. Le Monsieur nous signale qu’ils annoncent même de la grêle … A la fin du repas, on voit bien que le temps ne va pas s’améliorer alors on décide de passer la nuit ici. On récupère notre chambre, on rince, nettoie et fait sécher nos affaires avant de s’accorder une bonne douche chaude. Pas de regret, il a plu toute l’après-midi, on a pu ainsi se reposer. Vers les 20h, nous sommes de nouveau allés nous restaurer au gîte : aligot saucisse avec un crumble rhubarbe fraise en dessert. 

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Miam Miam !


Mardi 17 Juillet 2018 : Laubert – Le Cros : 61,2 km 

On a dormi comme des larves sur des matelas bien confortables. Nous sommes matinal, départ à 8h30. D’un côté, nous n’avons pas de campement à ranger. On peine un peu car comme il a beaucoup plu hier, on a l’impression d’avoir de la glu sous les pneus. On y arrive quand même mais on force plus. On commence par les sous bois puis on se trouve sur une plateau avec une belle vue.

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A ce niveau, il s’agit du croisement des 3 eaux : la Garonne, le Lot et le Rhône. Puis nous sommes sur un chemin très roulant avec une vue dégagée avant de rejoindre le village Le Felgeas, un village perché, perdu au milieu de nul part avec ces maisons en pierres sèches.

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On attaque la descente en apercevant le château du Tournel et on finit par arriver au village de Saint-Julien-du-Tournel où il y a de belles maison en pierres de schiste.

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On continue en direction de Bagnols-les-Bains où on en profite pour faire le ravitaillement de nourriture : fruits, pizzas, pains au chocolat.

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Puis l’ascension est rude, 600 m de dénivelé nous attendent. On commence par une longue grimpette sur la route avant de pénétrer dans le Parc National des Cévennes.  On finit par retrouver la route et heureusement car c’est tout de même plus facile.

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On arrive au village d’Auriac qui semble vraiment désertique. Comme les environs ne semblent par être surpeuplées, on décide de frapper à une porte pour faire le plein d’eau au cas où. Une vieille dame et son fils nous reçoivent gentiment, ils voulaient même nous payer un coup. En repartant, on a eu une erreur d’aiguillage alors on fait demi-tour …

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On avance difficilement sous les bois. Le chemin est herbeux, humide, j’avance plus vite en poussant d’autant plus que nous n’avons pas encore mangé. On croise plusieurs randonneurs et effectue la pause déjeuner au croisement Les Sagnols. 

Après la reprise, cela fait déjà plus de 30 km que nous sommes partis et le chemin étant vraiment technique puise beaucoup d’énergie. Puis en arrivant « presque » au sommet, même si le chemin est de plus en plus roulant, j’ai l’impression de ne pas avancer. Certainement à cause de la fatigue cumulée de la journée car on pédale depuis un sacré bout de temps.

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Après tant d’efforts, c’est la récompense avec cette vue panoramique sur les Cévennes et notamment le chemin que l’on a parcouru.

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Le Mont Signal des Laubies !

On longe ainsi les Monts avec le soleil qui nous tape dans le dos avec un bon vent d’altitude car nous sommes à 1556 m d’altitude. La vue est splendide et on en oubli même les kilomètres parcourus. On cherche tout de même à vouloir planter la tente mais le terrain est pentu, en plein soleil, en plein vent avec une végétation trop dense qui ne le permet pas.

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A notre grande surprise, on arrive même au niveau des pistes de la station de ski du Mont Lozère.

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Trop pentue pour installer la tente, on continue avec 3 km de côte pour rejoindre le col de Finiels à 1541 M d’altitude. Cela s’enchaîne avec une descente au milieu des bois qui s’ouvre sur des pâturages.

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On finit par trouver un bout d’herbe juste à l’entré d’un champ mais Romain décide d’aller un peu plus loin. Je l’attends ici mais au bout d’un certain temps pour lui éviter qu’il fasse un aller-retour (déjà 60 km au compteur), je décide de le rejoindre. J’ai bien fait car Romain a demandé au gîte qui se trouvait un peu plus loin si il était possible de planter la tente. Ils ont gentiment accepté. Ouf ! Nous commençons à être naze.

On plante la tente en plein cœur du Parc National des Cévennes et en regardant sur la carte, on remarque qu’il y a un ruisseau pas bien loin. En route pour une bonne douche, certes froide mais le décrassage s’impose !

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On prend le temps de manger et au lit à 21h30.

La suite dans le prochain article…

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1 Commentaire sur "La Grande Traversée du Massif Central (GTMC) : 1ère partie"

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Germaine
Invité

Cette lecture m’a épuisée et m’a donné faim …
Plus sérieusement, c’est génial et ça donne envie …
Vivement la suite !
Bisous