Nous voilà partis avec notre mini-van russe en compagnie de 2 Canadiens et d’une tente au couleur de l’ASM gracieusement donnée par Justine et Rodolphe, les 2 Toulousains que nous avions rencontrés lors de notre trip à cheval. Ceci nous permettra de rentrer dans notre budget car les excursions sont assez chères (33$/personne au lieu de 60$/personne initialement prévue).

Nous sommes fans de ces véhicules qui passent vraiment partout. On a même imaginé l’aménagement intérieur pour faire un bout de chemin avec lors d’un autre trip !

On the road again !!! 1800 km à venir

Nous commençons par une bonne route goudronnée où nous voyons des chameaux à l’horizon avant de nous enfoncer au cœur des plaines en direction de Baga Gazryn Chuluu. Il s’agit de formations granitiques où on s’arrête à plusieurs reprises pour profiter de la vue.

Le soir, le temps était incertain, il faisait froid mais nous installons tout de même notre tente proche des yourtes. Les chèvres et moutons n’étaient pas très loin de notre campement à tel point que le matin une petite curieuse est venue mettre sa pâte sur la toile et a même commencé à brouter notre tente. La nuit fût fraîche mais on a tenu le coup : merci aux vêtements techniques et à nos duvets 

Le lendemain, nous partons en direction de Tsagaan Suvraga. Après plusieurs heures de route ou plutôt de pistes, nous faisons waouh : des petites dunes et des falaises très colorées rouges, jaunes, blanches qui nous a fait pensé à la Cappadoce en Turquie.

Un peu plus loin, nous faisons halte à notre deuxième camp pour la nuit au milieu de la plaine et en profitons pour faire un petit apéro : bières Mongoles et noix de cajou  

Cette fois-ci, la nuit fut agitée, le temps était vraiment incertain, gros nuage gris à l’horizon puis vers les 3 heures du matin, le nuage était au-dessus de nous. Il pleuvait à grosses gouttes avec du vent, on a même rassemblé nos affaires pour un éventuel repli stratégique dans la yourte. Mais, par je ne sais quel chaman, l’orage s’est estompé au moment où la tente commençait à prendre l’eau. Les chamans ont répondu aux prières de l’Auvergnat et de la Creusoise !

Après une nuit de sommeil mouvementée, nous mettons le cap vers Dalandzadgad où nous faisons le plein de ravitaillements et nos covoitureurs profitent des bains publics pour une bonne douche. De notre côté, on reste dans notre jus, on naît baroudeurs ou on ne l’est pas ! Après une bonne journée dans notre van, nous posons nos sacs à l’entrée du parc de Yolyn Am.

Après mure réflexion, le froid et surtout le vent ayant eu raison de nous, nous privilégions la nuit en yourte pour la seule fois au cours de notre excursion. Les propriétaires nous ont même laissé leur yourte d’habitation après leur avoir offert un verre de vin rouge français qu’ils ont bu cul sec…

Nous partons faire une petite randonnée dans les environs tellement la vue était magnifique.

A la nuit tombée, nous apercevons un feu à l’horizon non loin des yourtes. Il s’agissait de Mongols qui effectuaient la cuisson d’un plat traditionnel à leur façon cocotte minute : le Khorhkug. En fait, c’est un gros récipient dans lequel, ils mettent plusieurs couches de viandes, patates, carottes et des pierres chaudes qu’ils ont fait chauffer auparavant. Puis ils mettent le tout sur le feu pendant 1 heure.

En rentrant nous coucher, le ciel était grandiose, aucune pollution lumineuse avec la voie lactée en guise de happy end.

Nous pénétrons au cœur de Yolyn Am pour une randonnée de 2 heures le long de la rivière avant de pénétrer dans le canyon. On aperçoit beaucoup de Pikas. Cela ressemble à des rongeurs appartenant à la même famille que les lapins et les lièvres. Ils n’hibernent pas et passent l’été à amasser dans leur terrier le foin qu’ils consommeront durant l’hiver.

Après un long, long, long trajet au cœur de paysages très variés, nous arrivons enfin au cœur des dunes les plus impressionnantes de Mongolie : Khongoryn Els appelées aussi « dunes chantantes ». Nous avons eu un réveil matinal avec vue sur les dunes.

Nous restons une deuxième journée sur place où nous admirons le paysage. Vers le milieu d’après midi, nous nous lançons pour l’ascension de 240 m de sable avec une pente à plus de 50°. Il nous a fallu 45 min pour grimper, dont certaines portions se faisaient à 4 pattes. On tirait la langue tous les 2.

A notre arrivée au sommet, nos efforts furent récompensés par un beau coucher de soleil.

Après avoir admiré ce spectacle, nous descendons avec la méthode « cucu-luge » et en courant à la vitesse d’un Usain Bolt.

Après une nuit tranquille, nous repartons en direction de Bayanzag voir les falaises de feu. Sur la route, nous voyons des chèvres sauvages et des antilopes.

Par la suite nous discutons sur le campement avec un groupe de malaisiennes, qui adoptèrent très vite Amandine en jouant au photographe professionnel !

Le nuit venue, le vent faisait des siennes et nous voila embarqué dans une tempête ! Heureusement que j’avais solidement attaché la tente (quelqu’un me dit souvent et il se reconnaîtra, que le sanglage est important !) avec 4 briques dans chaque coin soit 16 au total ! Cela ne nous a quand même pas empêché de nous réveiller à 3 heures du matin et de tenir jusqu’au petit matin les piquets de notre tente, sympa la nuit !

Pour les 2 derniers jours, nous faisons halte au temple tombé en ruine d’Ongiin Khiid qui se situe en bordure de rivière.

Puis nous rentrons sur Oulan Bator en bus depuis Arvaïkheer. Petite anecdote : en arrivant au péage notre bus a été fouillé par une patrouille de police, naturellement nous pensions qu’elle cherchait de la drogue ou de l’alcool, mais rien de cela, en se renseignant auprès des passagers il s’agissait d’un contrôle pour traquer le trafic de marmotte! Eh oui les mongols consomment leur viande et vendent leur fourrure.