Après avoir passé la nuit dans le bus, les rayons du soleil viennent nous réveiller, nous jetons un coup d’oeil par la fenêtre, nous voici dans le désert le plus aride au monde, le désert d’Atacama ! En discutant dans le bus, nous faisons connaissance avec Julien et Angélika, un couple Franco-Polonais qui font eux aussi un tour du monde avec quasiment la même fin de parcours que nous. Nous prenons nos quartiers dans la bourgade de San Pedro de Atacama à l’hôtel Sonchek avec ses murs construits en adobe et sa toiture en paille.
À première vue la petite ville est très touristique, car elle constitue le point de départ des différentes excursions, cependant il y règne une bonne atmosphère. La journée fût plutôt calme, rangement, skype et prospection des endroits à visiter. Le soir venu, un vieux couple de français se joint à notre table, ils voyagent en bateau et momentanément à pied comme ici. Ils sont là depuis quelques jours et sont entièrement satisfaits des excursions qu’ils ont pu faire grâce notamment au guide qui parle parfaitement le français. Nous prenons en compte cette information et on avisera demain.
Justement après une bonne nuit de sommeil, on hésite encore pour prendre un guide car il faut bien l’avouer on aime bien notre liberté, aller là où on veut quand on veut ! Finalement on le fera à notre sauce, comme d’hab en “indépendant” !
En fin de matinée, toujours à l’auberge nous entendons des bruits de tambours au loin. Nous sortons et approchons du centre, il s’agit d’un défilé de scolaires et de cavaliers. Après prise de renseignements, ils célèbrent “la fiesta del mar”.
Dans l’après-midi, nous louons des vélos à la demi-journée pour aller voir la “Vallée de la Luna” et son coucher de soleil, située à une dizaine de kilomètres. L’air est très sec, on s’hydrate correctement, sur le trajet nous apercevons des abris bus très colorés.
Nous arrivons à l’entrée à laquelle nous devons nous acquitter d’une taxe.
Les paysages sont magnifiques, on pose les vélos et on entre premièrement dans un canyon de sel ! Enfin il n’est plus tout à fait blanc car le sable et la poussière sont passés par là.
À certains moments, il a fallu se mettre à 4 pattes avec la frontale💡!
Nous reprenons ensuite la piste avec quelques montées pour rejoindre le site des “Très Mariàs”.
Ça grimpe !
Pause hydratation !
Voyez-vous les 3 silhouettes sur la droite de la photo ? On les appellait ici les gardiens du désert mais on les a reconvertis en “Très Mariás” !
La piste continue encore, mais le coucher de soleil approchant, nous préférons faire demi-tour pour l’observer d’une dune.
En rouge et noir…
Sur le retour, nous faisons une halte sur un point de vue sur la vallée, c’est de toute beauté !
“L’amphithéâtre” de dos au centre de la photo !
Le coucher de soleil est loin d’être le plus beau mais la particularité, c’est qu’à l’opposé de celui-ci, la lumière se reflète sur les nuages…
Nous rentrons avec nos vélos de nuit à la frontale pour 13 km de piste et de route ! On naît baroudeur où on ne l’est pas ! 😁
Le lendemain matin, nous préparons notre journée car nous reprenons les vélos pour 36 km aller-retour afin d’aller voir des lagunes. Tout en se dirigeant au magasin de location, nous regardons sur la place du village, des locaux jouant à une sorte de jeux de palets, c’est le « Luche », typique du Chili. Le but étant de jeter le palet pour qu’il atteigne des caissons en bois composés de terre mouillée.
Angélika et Julien nous rejoignent, et nous voilà parti à 4 sur nos bécanes louées à la demi-journée.
Le profil de l’étape est plutôt plat avec quelques beaux volcans au loin, cela nous fait penser un peu aux volcans de la Nouvelle-Zélande.
Le volcan Licancabur du haut de ses 5920 mètres !
En chemin…
On se trouve un arbre (pas évident dans le désert le plus sec au monde !) et on dévore notre casse-croûte 😋!
Puis nous arrivons enfin aux lagunes “Cejar” survolées par les flamants roses…
Il s’agit en premier plan de plaques de sel, c’est une des particularités de ces lagunes, leur densité en sel est très importante.
Pas moche !
Sur une de ces lagunes, il est possible de se baigner, alors on enfile nos maillots de bain et on commence à faire trempette. Amande met le pied en premier, aaaaahhhhh c’est glacial ! Dans ces moments là, il ne faut pas trop réfléchir, allez hop à l’eau !
Ce n’est pas la mer morte mais le sel étant tellement important dans cette lagune que l’on flotte comme des bouchons ! C’est génial ! Moi qui d’habitude n’arrive pas à faire la planche et bien pour une fois je sais quelle sensation cela fait !
En étant à la verticale dans l’eau, on sent tout de suite les différences de température : chaud au pied et froid en surface. Ceci s’explique par l’amplitude importante de température dans le désert : chaud le jour et froid la nuit, comme dirait Obélix, il est fou ce désert !
Nous avons bien fait de prendre les vélos car nous étions tous seuls pour profiter de ces moments. Au moment de repartir, nous croisons les groupes de touristes arrivés par centaine sur le site, ouf !
Le sel nous tire la peau, on a vieilli de 20 ans !
Après une bonne douche froide, nous retournons et arrivons sur San Pedro à la tombée de la nuit.
Pour récupérer de ces efforts, le lendemain sera une journée off, on prépare quand même la suite du voyage et on ira tester un petit restaurant loin du centre ville un peu plus fréquenté par les locaux.
C’est bien préparés que nous partons pour une nouvelle journée explorer encore un peu plus ce désert. Pour ce faire, comme les distances sont un peu plus longue, nous avons décidé, la veille, de louer une camionnette à l’agence d’Europcar de San Pedro pour quelques jours. Le rendez-vous était fixé à 9 heures mais en arrivant sur place le bureau était fermé, super ! On patiente, on discute avec un couple de français que l’on avait croisé en Polynésie, mais toujours rien. Je décide de retourner à l’hôtel pour appeler Europcar, d’après eux aucune réservation n’avait été effectuée ! Pourtant la personne que l’on avait eu au moment de la réservation, nous avez certifié que si ! Finalement une personne arrive sur les coups de 12h00 et même son de cloche, aucune réservation ! Quelle incompétence, en plus de sa nonchalance ! Ce n’est pas grave on s’adapte, on change nos plans, nous avons bien le pick-up mais la journée est bien entamée. Du coup, nous partons moins loin, nous allons voir une plateforme dont la vue donne sur la vallée de la lune :
Cela ne vous rappelle rien ? Un cartoon peut-être ? Bip Bip et le Coyotte !
Vue depuis la plateforme !
Nous continuons ensuite notre route en direction de la “Vallée del Arcoiris”. Au passage, les paysages sont merveilleux, nous croisons même des Guanacos.
Notre pick-up, la classe à Dallas !
Aux abords d’un autre site, nous croisons pour la première fois au Chili des Lamas !
Des grosses peluches mais attention à leurs crachats !
Le site en question, avant d’arriver à la vallée, est un lieu où vivaient des indiens qui ont gravés des pétroglyphes dans la roche.
Difficile à imaginer quand on est sur le site mais il y a plusieurs milliers d’années, il y avait beaucoup d’eau ici. Les tribus s’étaient donc implantées ici.
Une fois la visite terminée, nous partons voir la “Vallée del Arcoiris”, une vallée de toutes les couleurs, et pour y accėder mieux vaut avoir un pick-up 4×2 ou un 4×4 !
On the road againnnnn !
La scène est magnifique et chaleureuse, soleil rasant, de très belles couleurs…
Aucun colorant chimique, la calcite pour le blanc, le cuivre pour le vert, la pyrite pour le jaune-vert et l’oxyde de fer pour le rouge ! C’est en fait un volcan qui s’est effondré sur lui même !
L’homme face à la nature !
Figure libre !
Nous finirons la journée ensemble autour d’un bon poulet frite !
Le lendemain, nous nous donnons rendez-vous à 9 heures pour aller voir un peu plus au sud du désert toujours avec notre bolide rouge.
Les volcans tout au loin, au Chili ceux en activité représentent 10 % des volcans actifs à l’échelle mondiale 🌋.
Nous arrivons en premier lieu à la lagune Chaxa située au milieu de l’immense étendue du salar d’Atacama. Cet endroit est connu car c’est un site de nidification des flamants roses. Trois des cinq espèces (flamant de James, du Chili et des Andes) habitent ce lac. Les environs sont bien aménagés avec un chemin et des explications fournies. Aussi savez-vous pourquoi le flamant est rose ?
La réponse se trouve ci-dessous :
Cette couleur est due à la présence de petits crustacés dans la lagune. Ces petites crevettes sont la nourriture préférée des flamants roses, elles ont la capacité de résister aux hautes températures et vivre dans un milieu où la teneur en oxygène est très faible. Elles sont très riches en Béta Carotène ce qui donne cette couleur rose-orangé à ces oiseaux.
Puis après quelques heures de route et villages traversés, nous montons sur l’Altiplano à plus de 4000 mètres d’altitude. Le contraste est saisissant entre le jaune-or de la végétation et les montagnes aux alentours.
Nous arrivons par l’intermédiaire d’une piste aux lagunes Miscanti et Minîque, c’est encore une fois de plus magnifique, on vous laisse juger par les photos…
Nous croisons même des vigognes, elles ont un corps plus fin que le lama et le guanaco. Elles ne peuvent être domestiquées car elles ne peuvent pas se reproduire par la suite. Longtemps ces animaux ont été menacés d’extinction car ils étaient tués pour leurs fourrures beaucoup plus fine que le lama. Heureusement, quelques scientifiques ont travaillé dessus pour trouver une solution à ce problème : les vigognes, à l’instar des moutons, sont capturées momentanément dans leur milieu afin d’être tondues et ceci sans mettre en danger leur vie.
Puis nous reprenons la route en direction des “Piedras Rojas” traduisez par “Pierre Rouges” avec des panoramas grandioses pour y parvenir …
On s’est retrouvé ici avec 3 autres familles de voyageurs que l’on a rencontrées à l’auberge de jeunesse.
On poursuit notre trip avec la lagune Tuyajton tout près de la frontière Argentine et la visite de la chapelle de Socaire.
Le toit est un mélange de terre-paille !
On a franchi le tropique du Capricorne Moune !
Une journée riche en paysages magnifiques mais ce n’est pas fini car le lendemain pour notre dernier jour de visites dans le désert d’Atacama, nous reprenons notre pick-up à la fraîche, c’est à dire à 4h30 du matin, pour aller voir les Geyser del Tatio. C’est le plus haut plateau de geysers du monde ! Nous prenons la piste relativement tôt, avec Amande Loeb au volant 😂, car nous souhaitons être là-bas pour le lever de soleil, car c’est à ce moment là où il y a le plus d’activité.
Et le moins que l’on puisse dire c’est que le spectacle est aux rendez-vous !
On a rencontré Sangoku !
Au moment de partir de l’auberge, j’ai eu la bonne idée d’amener avec moi un oeuf pour le petit déjeuner afin de le faire cuire dans les petits geysers !
Un pur régal, avec un arrière goût de soufre !
Certains tours organisés sont quand même bien équipés !
Une fois que le soleil apparaît, nous partons faire trempette dans des sources thermales.
Dans mon milieu !
Nous rentrons en fin de matinée et sur le retour, nous nous arrêtons au village de Machuca déguster des bonnes brochettes de lamas !
Ce que l’on a pas vu en passant de nuit !
Miam !
C’est sur cette note gastronomique que se termine notre virée à San Pedro, encore un très beau coin sur Terre ! Maintenant cap au nord sur la ville d’Iquique et ses villages fantômes, promis on ne le fait pas de nuit !
Pas mal le bolide Rouge !! J’imagine que des sensations de 4L dans le désert ont ressurgis !!! C’est tout beau mais je n’ai pas vu la baleine blanche dans la lagune ????bizzare …. Enjoy ❤️
Pourtant la tirelire était bien présente ! Gros bizoux
vous me direz si ça vaut vraiment le coup ce désert d’Atacama (au travers des photos, c ‘est beau…..) car il y a plein de randos à cheval là bas. Des cavaliers rencontrés au cours de mes randos m’en ont dit du bien , mais nuits glaciales…..et c’est du bivouac…. ça me tente quand même un peu.
bonne continuation. Dimanche France / Islande à l’Euro en 1/4 de finale, surprenants Islandais qui ont renvoyé les british at home.
Coucou Mimi les paysages sont très beaux effectivementet nous avons vu un treck de 10 jours à cheval par contre les nuits ça meule ! Vêtements chauds obligatoires ainsi qu’un bon duvet en plume ! Biz
Et ben on se régale avec le désert d’Atacama
Une vraie balade avec des paysages plus beaux les uns que les autres
Avec des petites pointes d humour c’est parfait
Bravo et Big bisous les baroudeurs
Époustouflant. C est tellement beau qu’ on a du mal à croire que ca existe. Bravo et merci de nous faire découvrir de si belles choses. Hasta luego muchachos
Hasta pronto señora !
Merci pour ce super dépaysement, paysages grandioses avec des couleurs magnifiques, ces grandes étendues, ça doit vous rappeler un peu le 4L trophy ? Merci pour votre gentille carte, et continuez bien votre super périple avec toujours autant d’enthousiasme, gros bisous de nous tous, vous êtes formidables
Coucou chantal, à vrai c’est quand même différent du désert marocain si ce n’est les pistes qui sont toujours un régal à prendre en voiture ! De rien pour la carte gros bizoux à tous