Nous prenons le bus de 13h45 depuis Valparaiso en direction de La Serena, ville située à proximité de la Vallée de l’Elqui. Un endroit connu notamment pour sa production de pisco mais aussi pour ses observatoires astronomiques. Sept heures de trajet dans un bus à 2 étages comme souvent au Chili. Nous arrivons assez tard, nous prenons de quoi manger sur la route et allons à notre auberge “Open Hostel”.

En dînant, nous discutons avec la personne qui nous a accueillis. Il s’agit en fait d’un Hongrois qui voyage par l’intermédiaire du site www.workaway.info. C’est un service de volontariat, où des personnes demandent de l’aide pour quelques heures et en échange le volontaire est nourri et logé. C’est un très bon moyen de voyager économiquement et de partager des moments avec les locaux. Peut-être utiliserons nous ce principe si nous avons un peu de temps !

Ensuite dodo dans les dortoirs avec les boules quies car un ronfleur joue un bon concerto. Les boules quies c’est génial ça te sauve des nuits, à ne surtout pas oublier quand on part en voyage !

Le lendemain matin, nous partons prendre le “collectivo”, c’est à dire le bus local, pour se rendre à la petite ville de Vicuña. Nous prenons nos quartiers à “L’Hostal Michel”, qui contient des dortoirs et des chambres doubles joliment agencés autour d’une cour intérieure.

Par la suite, nous allons réserver un créneau pour ce soir à l’Observatoire ”El Pangue” tenu pas un astronome français. Il nous explique qu’il existe 2 types d’observatoires : les amateurs et les scientifiques. Pour les premiers, les télescopes peuvent atteindre 70 cm de diamètre, quant aux derniers, les diamètres peuvent aller jusqu’à 30 mètres. Le plus gros dans le monde est en cours de construction au Chili (au sud d’Antofagasta) ; il est Européen et aura un diamètre de 39 mètres ! Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le temps où l’astronome cherchait les nouvelles étoiles et planètes avec son télescope est révolu, place à l’informatique maintenant. Il ne se déplace plus, l’observatoire est contrôlé à distance depuis la France par exemple, seule une équipe Chilienne est présente sur place pour la maintenance !

Dans l’après-midi, nous partons faire une petite randonnée qui nous mène au sommet du “Cerro de la Virgen” avec de beaux points de vue.

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Vue sur Vicuña !

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Dans le désert, il y a des cactus…

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Aïe Aïe Aïe, Ouïe !

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Il s’entraîne peut-être pour le Paris-Dakar !

Malheureusement le ciel est parsemé de nuages, nous reportons donc “la nuit dans les étoiles” pour le lendemain, sait-on jamais !

Le jour suivant, nous louons des vélos à la journée à notre auberge pour découvrir la vallée de l’Elqui. Nous optons pour l’idée du trajet bus-vélo car la distance séparant Vicuña à Pisco est de 48 kilomètres. Nous chargeons donc les vélos dans le “collectivo” et montons la vallée.

Nous arrivons au village de Pisco vers 11h30, et on décide de monter un peu plus en amont de 4 kilomètres à la distillerie “Los Nichos”. Par chance, nous arrivons pile-poil pour la visite de l’enseigne.

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Un peu comme chez nous avec le jus de pomme !

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Il fait troooop chaud pour travailler 🌞!

C’est une petite entreprise qui produit le fameux pisco. Le pisco, quésako ? C’est un alcool produit par distillation de raisins, comme le cognac, mais sans prolongation du vieillissement en fûts de bois. C’est une eau de vie de vin !

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Le coeur de la production !

Pour 1040 L de raisins écrasés, 450 L d’alcool sont récupérés auxquels il faut encore extraire le bon alcool.

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C’est à cette étape que les alcools sont séparés !

Au final, seulement 250 L sont récoltés pour faire du bon pisco. La visite se poursuit ensuite dans la cave avec des explications sur les différents types de Pisco.

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On passe à l’ombre !

On nous explique que l’entreprise s’est fondée en 1868 grâce à un père et ses 3 fils et que des photos prises dans la cave font ressurgir des ombres de cette famille !

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Cela fait un peu cave hantée ! Nous terminons par l’étape la plus attendue, celle de la dégustation ! Du pisco pur à 35° et à 40° ça arrache, rien de tel pour enfourcher le vélo et éviter de boire de l’eau ferrugineuseeeee !

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Et c’est parti pour une cinquantaine de kilomètres, majoritairement en descente ! Nous faisons notre pause casse-croûte à Pisco devant la place de l’église.

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Les paysages sont un mélange de désert et de culture.


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La culture de la vigne en plein désert !

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Les cimes enneigėes en arrière plan !

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À bicycletteeeeu…

Nous traversons des petits villages aux ruelles pavées.

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Les maisons sont pour la plupart construites en terre.

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Le drapeau à damier aux 7 couleurs représentant les ethnies des Andes ondule dans la vallée !

Les couleurs viennent de l’arc-en-ciel :

  • rouge : planète terre 
  • orange : société et culture
  • jaune : énergie et force
  • blanc : le temps et la dialectique
  • vert : économie et production
  • bleu : espace cosmique
  • violet : politique et idéologie andine

C’est aussi là où vécut Gabriella Mistral, autre figure importante du Chili. Cette poétesse et diplomate est le premier écrivain d’Amérique Latine à recevoir le prix Nobel de littérature en 1945. Sa silhouette figure actuellement sur le billet de 5000 pesos chilien.

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À fond les ballons !

À mi-distance, nous arrivons sur une partie plate avec beaucoup de vent de face. Pour nous économiser, on se relaye tel les coureurs du Tour de France !

Au bord de la route, le raisin est étalé par terre pour être séché.

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Nous arrivons presque au coucher de soleil avec la satisfaction d’avoir vu de très beaux paysages. Mais la journée n’est pas finie, nous prenons rapidement une douche, pour aller voir du côté de l’Obervatoire si l’on peut admirer les étoiles. Il y a encore des nuages, mais l’astronome décide de tenter le coup en allant d’abord sur un mirador pour vérifier le ciel. On monte dans sa voiture, verdict : encore un échec, caramba ! Il nous explique que normalement c’est la bonne saison pour le faire mais depuis une quinzaine de jours le ciel est bouché. À notre grande surprise, il nous indique que c’était prévu, tous les 7 ans les nuages viennent s’immiscer dans ce ciel. Cela est dû au dérèglement du courant Humbolt, qui longe la côte Pacifique. Aussi surprenant que cela puisse l’être, c’est lui qui est en partie responsable du climat sur terre ! Pas de bol pour nous, on retentera notre chance plus tard mais pas dans 7 ans  !

Le lendemain, nous partons en randonnée sur les hauteurs de Vicuña, sur les conseils du Hongrois rencontré à La Serena. Le chemin est indiqué sur l’application Maps.me, il n’y a plus qu’à suivre.

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Suivez le guide !

Durant l’ascension, nous voyons de l’autre côté de la vallée les observatoires américains Tololo et Gemini.

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Le paysage est une succession de montagnes désertiques🌵…

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Trois heures de montée pour arriver au sommet, 600 mètres de dénivelé, ça creuse !

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Le panorama sur les hauteurs est vraiment chouette.

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Rico t’es passé par là ?

On fait demi-tour, c’est que de la descente 🏂!

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De retour à l’auberge, on met un peu de temps à se décider sur la suite du programme. Finalement, nous opterons pour aller directement à San Pedro de Atacama aux portes du désert du même nom. En soirée, nous partons faire un tour dans le village, malheureusement le marché artisanal était fermé, dommage car Amande avait repéré une belle ceinture…

Au petit matin, nous faisons nos sacs et en route pour La Serena, ville par laquelle nous transitons. Je pars faire des courses au supermarché pour économiser un peu, nous montons dans le bus et c’est parti pour 17 heures de bus en direction de San Pedro de Atacama situé dans le désert le plus sec du monde 🌵.

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6 Commentaires sur "La vallée de l’Elqui !"

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Toad
Invité

Très beaux contrastes de couleurs entre l orange des vignes, le violet du pisco et le jaune des montagnes, un vrai arc en ciel sur terre. C est très beau. Muchos besos los ninos.

Christine et jean noel
Invité

Bel article avec plein d informations très intéressantes (attention les « fidèles du quizz »)
Courage 17 heures de bus c’ est long
Continuez à nous émerveiller
Biźzzzzz