Après nos 10h de trajet de nuit, nous arrivons à Paksé vers les 7h du matin. On en profite pour nous rendre à la Guesthouse Nang Noy où nous prenons le petit dej’ en attendant notre chambre : un chocolat (le premier depuis notre départ) avec des petits pains chauds, des oeufs et une assiette de fruits.

Un petit repos et nous allons aux renseignements pour la location d’une moto. Ne voulant pas laisser notre passeport en guise de caution, nous louons une Honda Wave 100 à Paksé Travel, situé juste à côté de Miss Noy où vont la plupart des Francophones. Pour 50 000 Kips par jour, nous avons une moto neuve (100 km) et des casques neufs. En ce qui concerne le circuit sur le plateau, on trouve énormément d’informations sur le site : www.provincedechampassak.free.fr.

Le soir même, on se fait un restaurant Italien car on commence à avoir des difficultés avec le régime asiatique.

Gold Lao Beer !

Le lendemain, en route pour la grande boucle du plateau des Bolovens soit 5 jours de moto. Il se caractérise entre autre par une agriculture abondante, une région très fertile et la présence de nombreuses cascades.

En chemin, nous nous arrêtons en bord de rivière puis allons jusqu’à Tad Pasuam, la première cascade que nous allons visiter.

Malheureusement, juste avant d’accéder au chute, se trouve un village qui sert de musée « humain ».

Sur la route, nous apercevons différentes plantations :

Arbres Hévéa et sa production de caoutchouc !

Caféiers !

Grains de café à maturation !

Séchage du café au soleil !

Nous sommes curieux car c’est la première fois que nous voyons cela.

On s’arrête chez Mr Vieng producteur de café où nous dégustons un café avec une famille Française que nous avions croisée à la cascade précédente. Il nous montre ensuite comment il torréfie ses graines.

Processus de torréfaction artisanal !

Nous poursuivons et voyons cette fois ci des champs de maniocs avec les locaux qui se regroupaient pour la pesée de la production de la journée.

Nous discutons avec des Thaïlandais qui attendaient le chargement pour retourner dans leur pays.

Et nous nous dirigeons jusqu’au village de Tad Lo où il y règne une atmosphère paisible, un peu comme au village de Muang Ngoy.

On se dépêche pour assister au bain des éléphants qui se déroule tous les jours à 16h30.

Avant !

Après !

Nous faisons escale à Palamei Guesthouse, petit bungalow avec vue sur le champ. C’est la première fois au cours de notre séjour au Laos qu’il est possible de participer à la préparation du repas et de manger tous ensemble avec la famille.

Préparation : Tous au travail !

A table !

On y retrouve la famille Française : François , Aurélie, Apolline, Léonie et Gabin ; Joana et une Suisse (on a oublié son nom).

Le deuxième jour, nous allons voir la cascade Tad Soung où on se fait racketter par des mioches pour garder la moto et au final, il n’y avait même pas d’eau. On les aurait « tartés » pour leur manque de politesse, même pas « bonjour » à notre arrivée tout de suite « money », on a beaucoup de mal avec cela. Nous avons voulu quand même amortir nos 5 000 Kips par un petit plouf en présence d’un serpent.

La journée fût assez longue, beaucoup de route pour peu de visite. C’est pas grave on rôde la moto qui est toute neuve.

Tad Faek !

Plantation de Bananiers !

Tad Katamtok la plus haute !

En fin de journée, nous décidons d’aller dormir dans des tentes situées sur le site des plus belles cascades du plateau des Bolovens. Le prix n’étant pas à la hauteur des prestations et un accueil « business is business », nous faisons demi tour sur des pistes étroites avec ornières, un peu avant la tombée de la nuit jusqu’au village de Nong Oy. Nuit noire, nous trouvons un panneau Guesthouse et nous nous arrêtons, chambre correcte pour 2 fois moins chère.

Le lendemain, nous retournons donc sur le site de Tad Tayieseua en se faisant plaisir telles les pistes du Dakar.

E.T téléphone maison !

Finalement, nous y resterons quasiment toute la journée. Au menu, 5 cascades :

Waterfall n° 1 : Tad Tayieseua avec une descente et ascension dans une nature hostile : une épreuve de Koh Lanta (bambou tel un râteau pour éloigner les serpents) !

Waterfall n° 2 : Tad Incy, après 30 min de marche, nous arrivons à ce superbe site avec en prime un arc en ciel et des chaussures pleines de boues, notre préférée !

Waterfall n° 3 : Tad Kop, un plateau plein de bassins où nous piquons une tête. En s’asseyant et observant la nature, il s’agit d’un vrai terrain de jeu pour les papillons et les libellules de différentes couleurs !

Nous traversons et remontons la rivière en escaladant de gros rocher pendant une trentaine de minutes pour accéder aux Waterfall n° 4 et n° 5.

Nous sommes vraiment seuls et en profitons pleinement.

Balnéothérapie naturelle !

Puis nous rebroussons chemin pour bien 1 heure de trek car c’est bien beau la descente, mais il faut tout remonter avec le ventre vide.

La fraicheur se faisait ressentir car le plateau culmine aux alentours de 1200m d’altitude, nous faisons donc halte à Paksong à la guesthouse Savanna.

Le lendemain, nous poursuivons par la visite de la cascade Tad Yuang.

Puis non loin de là, nous nous arrêtons chez un producteur de café faisant partie de la coopérative des producteurs du plateau des Bolovens.

Ce fut une visite très intéressante, car une Française qui est volontaire avec son ami (un corrézien) pendant un mois, nous a expliqué tout le processus de fabrication du thé et du café.

Processus de fabrication du Thé :

La production s’effectue tout au long de l’année. Tous les jours, ils cueillent les 3 dernières feuilles hormis pour le thé blanc la dernière feuille centrale. Les feuilles sont d’abord assouplies à l’aide d’une machine afin de libérer un maximum d’arôme.

Les feuilles proviennent de la même plante, c’est juste le processus qui diffère ensuite :

– Thé blanc : séchage pendant 3 à 4 semaines au soleil

– Thé jaune : fermentation sous les bâches, puis séchage au soleil

Pour le thé vert, noir et rouge, ils doivent passer dans le tambour (chauffage) pendant 2 heures.

Thé vert : directement dans le tambour une fois les feuilles assouplies
Thé noir : fermentation des feuilles dans des feuilles de bananiers pendant une nuit
Thé rouge : Oxydation à l’air libre mais pas en contact direct avec le soleil

Processus de fabrication du Café :

Deux types de café sont produits au Laos, l’Arabica et le Robusta. Auparavant, le Robusta était le plus planté car comme son nom l’indique, il est plus robuste, plus résistant aux maladies et son processus est plus simple. A l’heure actuelle, c’est plutôt l’inverse car l’Arabica est plus demandé pour l’exportation, plus doux en bouche.

La période de ramassage des graines d’Arabica s’effectue actuellement (novembre, décembre), pour le Robusta c’est plus tard.

C’est un travail entièrement manuel qui garantit une qualité car tous les jours, des gens viennent cueillir seulement les graines rouges.

Puis grâce à une machine, on enlève l’enveloppe rouge qui est utilisée comme compost par la suite.

Pour l’Arabica seulement, une phase de nettoyage s’ajoute pour enlever cette gelée qui se trouve autour de la graine.

Les dernières étapes sont :

 – Le séchage des grains de café sur des tamis

 – Le triage des grains : Les grains de moins bonne qualité sont tout de même conservés pour un café moins cher.

 – La torréfaction du café : En fait, elle nous a informés du lieu de la coopérative pour la torréfaction, alors culottés comme nous sommes, nous nous sommes présentés devant la porte et très gentiment, il nous a fait la visite.

Machine à torréfaction : Température à 250° !

Testeur de café : Mr Café !

Une visite très enrichissante, on a appris plein de choses.

Allez la journée est loin d’être terminée, nous nous dirigeons en direction de Champassac et avons une vue sur le Mékong avec le bouddha.

Nous nous arrêtons à Doc Champassac, petit bungalow au bord du Mékong où nous passons la nuit après avoir mangé au restaurant Champassac with love.

Le lendemain, réveil matinal pour Romain pour admirer le lever du soleil .

En compagnie des ses animaux favoris !

Puis en route vers le site inscrit au Patrimoine Mondial de l’ UNESCO, le Wat Phou.

Le “temple de la montagne” est le berceau de la civilisation khmère, bien avant la fondation d’Angkor au Cambodge.

Des travaux de recherche et de restauration sont en cours.

Puis nous décidons de traverser le Mékong avec notre moto. Oui mais voilà pas de pont à l’horizon. Sur les berges, nous trouvons un passeur et nous installons la moto sur son “catamaran”.

Nous remontons en direction de Paksé où nous prenons aux km 21 une piste sur la droite de 5 km pour accéder aux rapides de Tad Koy.

Un site plutôt réservé aux locaux !

Après un bain de pied, nous rentrons à Paksé pour admirer le coucher de soleil (520km en 5 jours).

Les photos du Laos sont désormais disponibles en cliquant ici ou dans l’album « Photos ».