Après notre expérience de la poste Birmane, l’office de tourisme nous indique où prendre le bus car il n’y a pas comme chez nous d’arrêts bien délimités. Nous prenons le bus local grâce à l’aide d’une dame pour rejoindre la station de bus. En effet, la particularité en Asie, c’est que les stations de bus sont loin du centre ville pour favoriser les transports tels que taxis, tuk-tuk…

Au bout de 1h30 de trajet dans ce trafic de capitale, il nous dépose mais nous ne voyons pas de bus aux alentours. Pas d’inquiétude particulière car il y avait de la vie tout autour de nous. Ensuite tout s’est enchaîné ultra ultra rapidement. Avec notre papier où il y avait marqué Pathein en Birman (cela aide), un homme nous indique de monter dans ce tuk-tuk déjà bien rempli où on discute avec une dame qui nous indique le bus une fois arrivés à la station 5 min plus tard. Parfait, nous partons dans une demi heure.

Ce qui est génial en Birmanie, et en règle général dans les pays d’Asie, c’est qu’il n’y a pas besoin de réserver à l’avance et ceci tous les jours de la semaine.

En route pour 4h de bus local en traversant cette région, connue pour sa production de riz. Dans ce bus, un couple a de la sympathie pour nous car ils nous donnent des bouteilles d’eau, des chips et même un bout de leur épis de maïs.

En route, on ne comprend pas car il ferme notre fenêtre et les rideaux, idem de l’autre côté et nous signale qu’il y a la police. Du coup, on se cache, on dit même que nous sommes des clandestins. Ils rigolent ! Cette région est ouverte aux touristes mais ils voulaient certainement éviter de perdre du temps par un contrôle routier.

La région Limousin s’exporte même en Birmanie !

A la station de bus de Pathein, forcément il y a des motos-taxi mais on suit vite les locaux et on grimpe dans ce tuk-tuk qui est gratuit au final.

Nous allons au Motel Day to Day mais cela va pour une seule nuit. Nous allons nous restaurer puis en rentrant nous voyons une salle où les hommes jouent au can-ball (Mimi, tu devrais essayer), le sport national. On rentre par curiosité et ils invitent Romain à se joindre à eux, ils expliquent les 6 façons de frapper et c’est parti pour des échanges. Ils sont vraiment très agiles.

Le lendemain, nous prenons un trishaw pour nous rendre dans les ateliers de fabrication des ombrelles qui fait la renommée de cette région. Elles sont entièrement réalisées à la main.

Il y en avait de toutes les tailles, de toutes les couleurs avec des motifs différents, une vraie merveille ! Nous avions vu sur la devanture d’un restaurant à Bagan, 3 ombrelles éclairées (1 petite, 1 moyenne et 1 grande taille), on décide de faire de même et on choisit nos ombrelles. On prend la petite et moyenne et nous lui passons commande pour dans 3 jours pour la grande car nous faisons une pause détente en bord de plage et nous repasserons par Pathein.

Nous récupérons nos sacs, mangeons et en route pour Ngwe Saung Beach. On pense que c’est le bus le plus ancien que l’on ait pu prendre jusqu’à maintenant avec un plancher en bois, il faisait des pauses en sommet de côte après avoir bien forcé comme s’il voulait faire refroidir le moteur.

Nous prenons la moto-taxi pour nous rendre au Hin Tha Hôtel, petit bungalow en bambou sur pilotis en bord de plage avec hamac à disposition.

Comme nous sommes arrivés les mains dans les poches, seulement la première et troisième nuits étaient disponibles. On verra plus tard pour la deuxième nuit. On file se baigner et admirer le coucher de soleil en sirotant une noix de coco.

Il y a pire comme vue !

Le soir, on en profite pour déguster du poisson frais. Un gros poisson qui dépasse de l’assiette au BBQ, miam miam ! Nous n’en avions pas mangé depuis que nous sommes partis, délicieux !

Le lendemain, journée farniente, grasse mat, petit dej’ en bord de plage, baignade, snorkelling et nous allons pour la deuxième nuit, à Hill Top Resort, bungalows décorés avec goût.

Le soir, en voulant prendre notre douche, nous nous sommes fait attaquer par les moustiques. On a sauté tous les deux sous la moustiquaire. Il y avait plus de 100 moustiques qui étaient bloqués et qui nous regardaient tels des voraces (Packman). On a dû attendre plus d’une heure pour qu’ils pensent et passent à autre chose. En ressortant avec nos frontales pour dîner, nous apercevons un serpent sur la route, un bon mètre !

Cela ne nous a pas rassasiés, c’est une région de pêcheurs où on en profite pour manger des produits frais de la mer à petit prix : poisson, crabe, crevette et même homard !

Forcément, on a l’habitude de bouger, on retourne pour le troisième jour au premier bungalow.

Au bout de 3 jours de détente et repos, nous prenons un minivan pour le retour sur Pathein. On décide d’aller à la Poste pour se renseigner pour l’envoi d’une ombrelle de 5 kg en France. Elle était ouverte mais il n’y avait personne derrière les guichets (tous partis à la pause café). On finit par croiser un homme et lui expliquer notre projet. On avait l’impression qu’il faisait semblant de ne pas comprendre. On lui demande où sont les gens et il finit par pianoter tant bien que mal sur son téléphone et on entend la sonnerie dans son propre bureau. On s’est dit, à ce moment là, que c’était mort ! Deuxième tome de la Poste Brimane…

En route en trishaw pour notre atelier favori. Notre ombrelle n’était pas tout à fait prête, alors on s’installe, on les regarde travailler, on admire les nouvelles sorties. On les aurait toutes achetées tellement elles étaient belles.

Au final, notre ombrelle paraît un peu plus courte que prévue car les montants en bambou sont plus courbes. Il nous a concocté un bel emballage pour porter et protéger nos ombrelles qui ressemblent de loin à une belle rosette. Eh oui toujours la bouffe !

Déjà 15h, nous partons à pied pour bien 30 min jusqu’à la station de bus qui est forcément excentrée du centre ville. A peine sur place, on arrête un bus à la volée qui par chance part pour Yangon. Cela nous évite d’attendre.

Nous arrivons tard la nuit sur Yangon, alors nous décidons de prendre un taxi (que nous négocions, la Pince aux avant-postes) pour nous rendre au même hôtel, Ocean Pearl Inn III que nous n’avions pas réservé.

Nous partageons ce taxi avec 2 étudiantes Birmanes effectuant des études dans le tourisme et parlant bien l’anglais. En partant, elles nous donnent même des chips de bananes fabriquées dans leur village : Hinthada et un bracelet. On leur donne des échantillons de parfum, elles étaient ravies.

Avant de rentrer, on essaye de trouver l’électricien dans notre quartier pour nous faire une petite soudure.

Parfait, il était là !

Une bonne nuit de sommeil et demain, nous partons pour le rocher d’or à l’ouest de Yangon.