Mercredi 18 Juillet 2018 : Le Crocs – Bédouès : 39,6 km
On écrase jusqu’à 8h, on commence à ranger nos affaires et la dame du gîte nous invite à prendre le petit déjeuner. C’est difficile de refuser, on ne se fait pas prier : thé, pain, beurre, confiture d’églantine maison … On les informe sur la GTMC car ils se situent pile poil sur le chemin et on discute de la région et de notre parcours.
La vue est magnifique sur ces montagnes envahies de blocs de granit.
On longe sur le flanc des collines, traverse différents villages avec de belles maisons en pierres. Je suis gâtée ! On s’arrête prendre un taureau en photo mais il se met à mugir et à taper du pied au sol. Ça sent le roussi ! On se casse !
Taïaut !
Ça tombe bien, on a 10 km de descente sur la route, on a le temps de le semer. On commence à apercevoir le Tarn.
Nous effectuons un halte au village Le-Pont-de-Montvert où on en profite pour faire le plein sur le marché : pêches, abricots, tomates, fromage, pain, gâteau à la châtaigne, à la myrtille, pâté local … on craque !
Le plein étant fait, on prend un petite route qui monte jusqu’au « sommet » mais cette fois-ci de l’autre côté du Tarn.
On profite de ce beau panorama puis c’est l’heure de la pause casse-croûte à l’ombre à côté de cette belle maison.
Un beau lézard !
Puis on reprend notre ascension sous cette chaleur torride presque en plein soleil mais on a le droit à une bonne descente sur la route puis dans les bois. C’est super agréable, cela permet de faire refroidir la mécanique …
La végétation change, les pins sont là, les pommes de pin aussi, ça sent la mer … Elle approche …
Après une petite descente bien caillouteuse sur cailloux roulants, on attaque la voie Romaine : un pont en pierres puis un passage accidenté où il est impossible de pédaler. Le portage des vélos s’impose … Romain vient m’aider et en voulant tenir le porte bagage, une vis est partie. Oups ! Ah oui, c’est le petit bruit que j’entendais depuis quelques jours et qui s’est accentué dans la descente. Du coup, on enlève ma sacoche que l’on place sur le guidon et je pousse jusqu’au village de Grizac.
Encore du chemin de parcouru !
Village de Grizac !
On répare mon vélo en déplaçant une vis moins utile et on décide de vérifier toutes les vis des 2 vélos. Et là, on remarque que le porte bagage de Romain s’est cassé au niveau de la vis d’attache. On voit un ancien qui nous dépanne d’une petite plaque avec une rondelle afin de bloquer le système. On verra bien par la suite, au moins on peut repartir.
Le village de Grizac est un village magnifique avec de belles maison en pierre dont certaines sont transformées en gîte. Puis on descend à flanc de colline avant de rejoindre un chemin difficile au milieu des bois et là, une deuxième crevaison pour Romain …, une chute pour ma part …
Il y a des jours sans !
On arrive tout de même jusqu’au village de Saliège où Romain voulait faire une petite baignade dans Le Tarn mais j’avoue que j’ai peur de ne pas repartir alors on continue.
Mais là, c’est comme priver un gamin de son tour de manège. Effectivement, on aurait sans doute dû faire trempette pour se rafraîchir car on se prend un dénivelé de 300 m sous une chaleur écrasante. Tellement c’est difficile, je pousse jusqu’au sommet …
Contents d’avoir atteint le sommet !
On franchit les montagnes russes : ça monte, ça descend. On profite de cette longue piste roulante pour rejoindre les gorges du Tarn en contrebas.
On voit de gros bassins d’eau qui nous tentent mais on finit d’arriver au village de Bédouès.
On s’installe dans un petit camping qui longe Le Tarn. Pendant que Romain profite de la rivière, je prépare le repas de ce soir avec un bon panaché en guise de récompense. On mange, on traîne, on écrit et un gros nuage noir s’approche. On se dépêche à plier les affaires et au moment où la tempête arrive, on se glisse sous la tente in extremis.
C’est vraiment le gros orage : vent, pluie, éclair. Cela gronde et raisonne dans toute la vallée, on ne sait pas vraiment si il est proche ou non alors on décide de se réfugier dans les toilettes. On y reste un petit moment et on retourne sous la tente où on ne tarde pas à s’endormir car on est vraiment naze.
Jeudi 19 Juillet 2018 : Bédouès – Sainte-Enimie : 39,3 km
On part avec la tente trempée mais comme il fait beau, on prendra le temps de la faire sécher au moment de la pause déjeuner. On prend un petit sentier sympathique pour rejoindre la ville de Florac. Grande surface oblige, on refait le plein de lait lyophilisé, alcool à brûler et muesli. On trouve également quelqu’un qui a une bonne tête pour accepter le reste de notre alcool à brûler.
Le jeudi, il y a le marché alors on en profite pour faire un petit tour. Il est impossible que l’on meurt de faim car au moment de partir, on sent bien que nous sommes beaucoup plus chargés. Selon le dicton de Romain : « Bien mangé, c’est le début du bonheur ! ».
Heureusement, on prend un sentier qui longe Le Tarn. Il monte, il descend mais c’est très régulier donc on ne souffre pas trop.
En plus sur la route, on croise des personnes susceptibles d’avoir un peu de graisse pour ma chaîne qui commence vraiment à en manquer. Cela va beaucoup mieux. On finit par rejoindre le village d’Ispagnac, un très beau village animé où on y croise du monde.
A la sortie du village, on nous a indiqué des tables de pique-nique. C’est donc ici que nous faisons notre pause et on en profite également pour faire sécher la tente. Puis le départ fût un peu difficile mais il faut bien continuer.
Juste à côté, on traverse le village de Quézac d’où est issue l’eau pétillante.
Le début du sentier est sympathique mais après cela se gâte. C’est très étroit avec un bon trou en contrebas sur notre droite et parfois il faut même porter les vélos. C’est un sentier difficile, long et pas vraiment adapté aux vélos.
D’un coup, en portant son vélo, Romain chute et pousse un énorme cri. J’ai bien cru qu’il avait une fracture. Heureusement ce n’est pas le cas mais un gros hématome en cadeau. Il a glissé et avec le poids du vélo cela l’a projeté sur un caillou.
On finit enfin par arriver au bout de ce calvaire. Nous sommes en contrebas du village de Montbrun, proche de la rivière, où on décide de faire une pause baignade juste à côté du Camping Prat de Milou afin de mettre un peu de froid sur la cuisse de Romain. On discute avec une couple de motards qui viennent des Côtes d’Armor.
On circule cette fois-ci sur la route et cela va beaucoup mieux pour avancer et profiter de la vue sur les gorges du Tarn que l’on surplombe.
On traverse le village de La Chadenide où une belle maison en pierre est en vente.
On contemple également les canoës et les baigneurs.
On finit par rejoindre le village de Castelbouc, un magnifique village en pierre à flanc de montagne, une pure beauté.
Puis on avance sur un chemin un peu plus roulant, beaucoup plus agréable que le précédent mais physique quand même. On arrive vers un centre de loisir où des randonneurs nous interpellent car ils avaient vu les panneaux de la GTMC. On les informe alors sur le trajet et les difficultés aussi.
A partir de là, il nous reste environ 30 min avant de rejoindre le village de Sainte-Enimie. Après tant de difficultés, on ne s’arrête pas là bien sûr. Cela aurait été trop beau. Nous finissons avec un sentier pas vraiment praticable avec du sable, des racines énormes, un arbre en plein milieu du chemin et une voie Romaine avec plein de cailloux. On est bien content d’arriver à Sainte-Enimie.
Village de Sainte-Enimie !
On effectue un détour à la pharmacie et dans un bar . Après cette journée fatigante, un bon panaché s’impose. On en profite pour appeler les campings sur leurs disponibilités. En effet, la journée de demain sera une journée OFF pour 2 raisons : repos par rapport à la cuisse de Romain et ils annoncent également des orages. On finit par rejoindre le Camping de Couderc à 2,5 km de Sainte-Enimie assez tardivement et on en profite pour choisir notre emplacement car celui proposé ne nous convient pas.
On s’installe, une lessive s’impose avec cette transpiration alors que romain part faire un plouf dans la piscine. On ne traîne pas ensuite pour manger et se coucher.
Vendredi 20 Juillet 2018 : Journée OFF Camping Couderc à Sainte-Enimie : 5,7 km
Vers les 7h du matin, je me dépêche à ramasser le linge car il commence à pleuvoir. L’orage qu’ils avaient annoncé cette après-midi est en avance. On reste donc sous la tente avec ces orages et cette pluie. Puis le beau temps revient alors on part petit déjeuner à l’accueil. Pendant que je fais mes pages d’écriture, Romain en profite pour réparer ou plutôt renforcer le porte bagage avec du fil de fer. Une bonne baignade s’impose puis nous partons en directions de Sainte-Enimie pour se restaurer.
Miam Miam !
Puis nous partons explorer le village qui fait parti de l’un des plus beaux villages de France sous ce soleil écrasant.
16h arrivant, on décide de rejoindre le camping, un petit plouf à la piscine et ce soir c’est aligot saucisse. Pendant que le cuistot s’installe dans le camping, Romain répare la chambre à air mais le gros orage arrive : énorme pluie, grêle, vent violent … Je décide d’aller voir comment se comporte la tente alors je m’équipe en maillot de bain et je cours. elle ne bouge pas, par contre une petite flaque se forme sur mon côté alors je bouge les sacoches et j’écope avec les moyens du bord c’est à dire mes mains. On récupère notre aligot saucisse et nous allons manger au chaud à la réception. Après plusieurs aller-retour à la tente, on quitte les lieux vers 21h. Une nuit un peu agitée, de la pluie, de la pluie et de la pluie avec un effet splash. On a tout de même bien dormi.
Samedi 21 Juillet 2018 : Sainte-Enimie – Mont Aigoual : 47,4 km
Après cette nuit passée sous la pluie, les affaires sont un peu humide et comme le soleil tarde à faire son apparition avec tous ces nuages, les vêtements ainsi que la tente ont du mal à sécher. Du coup, on décolle seulement vers 11h du matin.
On suit la route jusqu’au village de Saint-Chely-du-Tarn : un village magnifique en pierres avec sa cascade qui tombe dans Le Tarn et son accès par ce pont en pierres.
Et maintenant, l’ascension commence car nous avons 500 m de dénivelé à gravir au cœur du cirque de Saint-Chely. Tellement il y a eu d’eau hier soir, on devine les rigoles d’eau qui se sont formées. Il y a également énormément de cailloux donc c’est très difficile pour moi alors pour être le plus efficace, je pousse, c’est bien plus simple.
On prend de la hauteur !
On finit par rejoindre la route au Col de Coperlac après plus d’1 heure de grimpette. Puis nous roulons sur une départementale, une route bien lisse qui nous donne l’impression d’avoir des réacteurs à la place des jambes.
La végétation change, il y a beaucoup plus de plantes, on devine même des enclos pour les troupeaux comme en Mongolie.
On finit par rejoindre le village de Mas-Saint-Chely où il y a toujours de la belle pierre, puis on poursuit sur des plateaux, de petites collines avec une terre un peu plus amoureuse qui colle aux pneus. La vue est vraiment belle avec cette roche et cette lavande sauvage.
Un homme aux anges !
On rejoint le village de Nivoliers où on en profite pour casser la croûte sur une table de pique nique. Au final, on pense qu’elle appartenait à une propriété privée. Nous sommes en plein cœur de Causse Méjan.
Seuls au monde !
On gravite encore sur des chemins difficiles puis on rentre dans la forêt jusqu’à arriver sur un site magnifique : les montagnes à l’horizon où on devine le Mont Aigoual, ces petites dunes sous nos yeux avec ces énormes cailloux qui parsèment le paysage. Il s’agit du Plot de Conques.
Une pause photo oblige et nous passons à proximité du village de Gally en contrebas.
6 ou 7 VTTistes finissent par nous doubler, une bande de potes partis de La Godivelle pour une semaine de VTT. Ils ne sont pas en vélos électriques mais comme ils sont peu chargés, ils avancent vraiment vite.
On voit de beaux champs et montagnes à l’horizon et atteignons au Col de Perjuret.
On décide de prendre la route pour rejoindre le village de Cabrillac qui est à 8 km de là.
La vue est belle sur les montagnes et quand on finit par arriver au village, nous voulons nous arrêter au gîte étape qui est marqué sur la carte. Malheureusement, ce gîte étape n’existe plus et nous sommes contraint de continuer jusqu’au Mont Aigoual.
L’heure avance, il est déjà 17h30 et le plus dure est à venir. Nous sommes tout de même fatigués et la route est encore longue. En plus, on atterrit dans un chemin impraticable et je commence à m’énerver. Puis les choses commencent, il fait chaud, le soleil cogne, quelques rougeurs en prime et on se lance dans l’ascension du Mont Aigoual. Il y a plein de bêtes qui ressemblent à des grillons. La vue est belle, on le voit à l’horizon mais on est encore bien loin.
J’étais épuisée et en plus on ne pouvait pas dormir ici, c’était interdit mais à la vue de la météo des jours précédents, il vaut mieux éviter. Puis arrive un moment de calvaire vers la fin car il manque un balisage. On décide de prendre ce chemin sur la droite au niveau de la barrière mais il descend. Après avoir galéré à grimper, on n’a pas vraiment envie de tout redescendre sans certitude. On a tout de même vu un troupeau de biche et un lièvre puis on a eu la bonne idée d’utiliser Maps.me et là le GPS nous a sauvé la vie.
On passe cette barrière et il y a effectivement le panneau mais juste derrière. Avec une journée comme celle ci, il est normal de manquer de lucidité !
On a une vue exceptionnelle et on peut voir tout le chemin que l’on a parcouru d’une côté et celui qui nous resta à faire de l’autre.
Parcours restant !
La mer à l’horizon !
Parcours effectué !
Épuisés mais souriants !
On tient le bon bout, encore environ 2 km et nous sommes arrivés au sommet. C’est une route, heureusement c’est plus facile pour nous surtout en fin de journée. Il commence vraiment à faire froid surtout avec ces rafales de vent alors on s’équipe avec nos coupe-vent pour rejoindre le gîte. Après 2h30 de galère, nous arrivons en catastrophe à 20h passée et demandons si il est possible de dormir. Heureusement, un homme très agréable nous reçoit et nous confirme que c’est possible. Ouf ! Un soulagement.
On prend place et avant de venir manger une assiette de charcuterie, il nous propose d’aller voir le coucher du soleil avec ce temps idéal.
Dans ces moments-là, on est ravi d’avoir cette récompense. Un bon repas, une bonne douche et une bonne nuit de sommeil s’imposent.
Dimanche 22 Juillet 2018 : Mont Aigoual – Le Vigan : 49,9 km
Après une bonne nuit de sommeil bien méritée au chaud, on petit déjeune en terrasse avec ce beau soleil.
Après la montée de la veille, on attaque la descente en direction de Prat Peyrot.
Une descente tout de même physique au milieu des bois et là, le début de la malchance commence, je perds mon drapeau Bleu, Blanc, Rouge que j’avais mal attaché ce matin … je suis dégoûtée … On passe à Prat Peyrot qui est une petite station de ski avec quelques remontées mécaniques. On arrive au Col de Serreyrède où il y a la maison de l’Aigoual avec informations et production locale. On continue notre chemin sous les bois où on y croise une famille qui part en randonnée et rejoint ainsi le village de L’Espérou qui correspond à une autre station de ski.
Pour nous éviter un détour de plus de 2 km, Romain décide de prendre le tracer du GR sur 500 m afin de gagner un peu de temps. Mais c’est un chemin caillouteux avec une bonne montée. Cette montée est vraiment raide et je commence à fatiguer de toutes ces montées après ces 15 jours de vélo.
On finit par rejoindre des chemins assez roulants puis je ne sais par quel moyen, je me trouve avec un bâton énorme coincé entre ma roue et mon dérailleur …
Preuve à l’appui !
La deuxième emmerde de la journée mais on prend cela avec le sourire. D’autant plus qu’on recroise le groupe de pote de la veille. Ils ont bien pensé à nous quand ils ont fait l’ascension du Mont Aigoual ce matin. Il y a un mécano dans le groupe alors il vérifie avec Romain que mon dérailleur n’est pas touché. Dans la discussion, ils nous dépannent de quelques rustines car c’est leur dernier jour.
On poursuit ce chemin avant d’arriver au Col du Minier et nous décidons que nous ferons notre pause déjeuner au prochain village : Salagosse. Le début de la descente commence bien et on continue sous les bois où on voit une belle cascade remplie de pierres avec un beau pont.
Un peu plus loin, on en profite pour faire la cueillette de framboises sauvages qui fera office de dessert ce soir. Puis on arrive sur une impasse, avec une vue splendide, que l’on franchit tout de même en portant les vélos.
Mais cela devient trop dangereux et en regardant Maps.me (notre sauveur), nous ne sommes pas sur le bon chemin … troisième galère de la journée avec cette fausse route, tout va bien …
Demi-tour et on commence à descendre, une descente longue, difficile avec beaucoup de cailloux roulants qui demande beaucoup de technique. Je commence à saturer car la quatrième embrouille arrive. En effet, en voulant vérifier son porte bagage, Romain se rend compte qu’il a cassé de l’autre côté à force de faire des sauts. Et là, Romain commence un peu à s’agacer, il essaye de trouver une solution pour le réparer mais au fin fond des bois, c’est compliqué.
On continue de descendre, pour ma part à pied, pour Romain, un peu des 2 manières mais là cela commence à faire beaucoup car on n’a pas mangé non plus. On finit tant bien que mal par arriver au village de Salagosse où on voit un homme. Ce village a été acheté dans les années 60, il s’agit d’un centre de formation pour les migrants : maçonnerie, métallurgie … mais malheureusement nous sommes dimanche pendant les vacances scolaires.
On décide alors de prendre la route pour rejoindre Le Vigan, une belle et longue descente, cela fait du bien. En plus, dans un village, un homme nous répare le porte-bagage avec une tige métallique, une vis et un collier métallique.
Il retrouve le sourire !
On passe par Cavaillac qui donne l’impression d’une ville non entretenue, un peu à l’abandon. On y voit un camping mais cela ne nous plaît pas. On arrive à Avèze où on reprend le chemin de la GTMC mais il n’y a rien d’extraordinaire jusqu’à suivre le chemin de la rivière.
Un chemin en pavés !
L’eau est limpide avec plein de petits bassins pour se baigner. Au Vigan, on va dans le centre ville où on se trouve une petite boulangerie : pains au chocolat et cakes pour ce soir.
Nous sommes vraiment fatigués alors on se dépêche de rejoindre le Camping Le Val de l’Arre. Une dame charmante nous reçoit et on installe notre tente sur un beau emplacement.
Un grand emplacement, confortable !
On décide d’aller piquer une tête dans la piscine. Cela fait vraiment du bien pour les muscles qui ont bien soufferts ces derniers temps. On ne traîne pas beaucoup, on va préparer le repas du soir et Romain en profite pour demander si on peut emprunter une table et 2 chaises. Banco ! On est super bien installé !
On mange nos pâtes aux œufs mais Romain a encore faim alors on craque pour une assiette saucisse frite bien garnie comme a précisé la dame.
On a adoré ce camping : personnel sympa, calme, ombragé, sanitaire propre … rien à redire. On a passé une excellente nuit sans humidité. La tente est sèche le matin au réveil.
Lundi 23 Juillet 2018 : Le Vigan – Saint-Maurice-de-Navacelle : 49,60 km
On décolle vers 9h30 mais avant on en profite pour faire le plein à l’épicerie du camping pour ce midi. On part sur la route, une longue côte puis on emprunte un chemin roulant qui longe la colline.
Finalement on ne fait que grimper. On arrive enfin à Roquedur-le-Haut où une séance bricolage s’impose car Romain a de nouveau percé.
Nous commençons à cumuler de la fatigue alors on décide de prendre la route pour rejoindre le village de Saint-Bresson. On arrive au Col de Perras et là romain veut prendre un chemin pour descendre.
Nous faisons vite demi-tour car le chemin est envahi de chenilles suspendues et de toiles. On poursuit donc sur la route mais une fois le village de Saint-Bresson passé, nous n’avons pas vraiment le choix. En effet, pour rejoindre le village de Montdardier, il n’y a plus de route qu’un seul chemin.
Et là, c’est le début du calvaire. A mon tour de péter un plomb. Il fait chaud, il y a plein de chenilles et de toiles. Je ne supporte pas cette sensation de toile d’araignée … Heureusement qu’elles ne sont pas urticantes car je pense que nous serions morts.
On finit par trouver un passage sur la route et on y reste. On se débarrasse de toutes ces petites bêtes et on file en direction de Montdardier.
Village de Montdardier à l’horizon !
Une bonne ascension nous attend et sur la route, nous rencontrons un groupe de gamins d’une douzaine d’années, des scouts qui doivent rejoindre le village Le Vigan. On y effectue notre pause déjeuner sous un arbre en contrebas du château. Cela fait du bien car il est déjà 15h.
Pour la suite de notre périple, comme nous commençons à manquer de temps (la fin des vacances approchant) et que la fatigue se cumule, nous décidons de finir par la route. On a 8 km de route pour rejoindre le village de Blandas où on s’accorde une menthe à l’eau puis on décide de passer par le Cirque de Navacelle.
Rendez-vous en face de l’autre côté !
Une vue magnifique !
C’est parti !
Une pure merveille cette descente et une fois en bas, on décide tout de même d’aller au sein du village voir ces belles maisons en pierre et sa cascade.
On aurait bien fait trempette mais l’eau est froide et il est déjà 17h30. On ne couche pas là et on a 8 km de remontée avec une pente à 12%. On check et on se lance dans l’ascension.
Go ! Go ! Go!
C’est parti, on monte tranquillement avec plusieurs pauses bien sûr mais la montée se fait bien.
Oh hisse !
La montée devient plus raide vers la fin. On a tout au long de notre montée des encouragements de personnes qui montent en navette gratuite ainsi que les chauffeurs. C’est super sympa !
On arrive enfin au sommet et on profite de ce dernier panorama avant de rejoindre le village de saint-Maurice-de-Navacelles à 4 km de là.
Sommet atteint !
Maintenant nous sommes sur un plateau donc on avance bien mais on commence à fatiguer par cette longue journée. Dans le village, on cherche le camping que nous annonce Maps.me mais il n’y a pas de réception. C’est une petite parcelle mise à disposition gratuitement pour les randonneurs et VTTistes. Il y a déjà 2 tentes, une bourrique et un point d’eau : lavabo, toilette, douche froide avec une porte battante comme dans un western. J’adore !
Clin d’œil à notre ami Philibert !
On s’installe et profite de cette douche froide pour se décrasser avant de rejoindre le « resto » du village qui propose un menu à 15€ : entrée servie dans des assiettes en plastique, une viande cuite au feu de bois (1/2 magret de canard ou poulet ou bœuf + saucisse de l’artisan du coin) avec des frites congelées et un dessert. Le cadre est sympa malgré un serveur un peu sec alors j’en profite pour faire un peu d’écriture et Romain répare les 2 chambres à air.
On est ready pour demain. On rejoint le campement à la frontale. On a dormi comme des loirs.
Mardi 24 Juillet 2018 : Saint-Maurice-de-Navacelles – Lac de Salagou : 52,6 km
Après une bonne nuit de sommeil, nous prenons le petit déjeuner en compagnie d’un couple de grand parent qui effectue une boucle de 5 jours à pied avec leur petit-fils et la bourrique. On décide de prendre la route pour rejoindre le Lac de Salagou, lets’s go direction Lodève. On roule sur une départementale assez fréquentée pendant plus de 10 km avec des voitures qui passent assez vite. Ensuite, nous avons le droit à une longue descente, certainement la plus longue que nous avons eu mais tellement appréciable car on descend les Causses pour rejoindre les gorges , celle de l’Hérault cette fois-ci.
On longe la rivière et on se rapproche même de l’autoroute car elle se situe en parallèle de notre route. On arrive dans la ville de Lodève où nous allons dans le centre ville pour le ravitaillement : pharmacie, boulangerie pour le midi. Cette ville n’est pas très attirante alors on file en direction du Lac de Salagou.
On circule au milieu des vignobles avec des vignes remplies de grappes de raisin et des oliveraies. Il faudra encore patienter pour arriver à maturité.
Il est pas loin de midi et il commence à faire très chaud. On était habitué à une petite brise en altitude mais comme on atteint le niveau de la mer, le soleil nous écrase. Il fait vraiment chaud et il faut dire que l’ombre se fait rare vu le nombre d’arbres aux alentours.
On finit par apercevoir le Lac de Salagou avec une vue magnifique.
On voit un premier camping en plein soleil, un deuxième qui nous paraît sympathique mais quand on a pique-niquer au bord du lac, l’eau n’est vraiment pas propre. On prend le temps tout de même de petit déjeuner et on part à l’opposé du lac dans l’axe de Clermont l’Hérault où on s’était arrêté il y a quelques années avec Romain.
Sur le chemin, Romain décide de piquer une tête et pendant ce temps, je discute avec une dame charmante qui est en vacance avec son fils.
On rejoint le camping et une fois installés, on va à l’épicerie faire le plein pour ce soir, on profite d’une bonne glace fait maison et du lac où on en profite pour appeler Chantal car c’est son anniversaire aujourd’hui. Puis nous rejoignons la piscine et profitons d’un moment détente sur les transats jusqu’à 20h30.
C’est bien agréable !
Mercredi 25 Juillet 2018 : Lac de Salagou – Agde : 76 km
Nous partons vers 9h pour rejoindre Agde. Bien sûr, nous continuons par la route pour couper au plus court. Nous faisons attention et arrivons à Clermont l’Hérault où c’est le jour du marché aujourd’hui. On se ravitaille et au moment de partir nous voyons un magasin de vélo. On en profite pour demander si il connaît un chemin pour rejoindre Agde. Les chemins sont beaux mais cela monte et descend sans cesse avec peu de passage à l’ombre. La décision est prise, nous continuerons par la route.
Nous traversons le village de Villeneuvette où il y avait jadis la fabrication des draps royaux.
Nous circulons au milieu des vignes, traversons plusieurs villages avant d’arriver dans la ville de Pézenas où on s’accorde une pause rafraîchissement avec un granité maison fraise et citron vert, un délice.
Mais où on va ? On rentre ou direction la plage !
Il fait vraiment chaud sur le bitume. On a hâte d’arriver avec cette chaleur écrasante. Sur la place de la ville de Florence, on demande même à la pharmacie de nous remplir nos gourdes. L’eau est tellement chaude qu’on n’avait plus cette sensation de rafraîchissement.
On finit par longer le canal de l’Hérault avec ces péniches et écluses et on aperçoit le pont de Agde.
Avant de rejoindre René et Ginette, le défi est de terminer le tracer de la GTMC qui se situe aux rochers des 2 frères. On continue sur la piste cyclable qui longe les campings, les plages, l’Aqualand, le port et on y arrive enfin. On immortalise ce moment avec quelques photos.
Retour à la civilisation !
Aux rochers des 2 frères !
Arrivés à destination !
C’est dommage car il n’y a rien qui annonce la fin de la GTMC. L’eau appelant Romain, il s’accorde un plouf dans une eau limpide en bord de roche.
La pince dans son élément !
Ce n’est pas tout mais il faut maintenant rejoindre René et Ginette. On coupe au plus court mais il faut grimper de nouveau sur les hauteurs de Agde à proximité du golfe pour descendre vers l’impasse des peut-peut. Un petit coup de klaxon et voilà rené et Ginette qui nous accueille. Une bonne douche, lancement des lessives, apéro, discussion et au lit.
Jeudi 26 Juillet 2018 : Journée à Agde
Après une bonne nuit de sommeil, on petit déjeune, déjeune et reste tranquille jusqu’à 16h30 environ. René et Ginette nous emmène ensuite à la plage de la Tamarissière. Cela rappelle des souvenirs de jeunesse à Romain car il passait ces vacances dans ce camping. On profite de ce bain de mer et de soleil pour relaxer nos muscles. C’est très agréable.
De retour à la maison, on se prépare car ce soir nous sommes invités au restaurant chinois qu’apprécie beaucoup René et Ginette. Ils y ont leurs habitudes.
Vendredi 27 Juillet 2018 : Agde – Sérignan Plage : 28,8 km
Après une bonne nuit de sommeil, on part vers les 11h avec un parasol en plus. On va d’abord se renseigner à la gare si il y a un problème avec les trains pour dimanche : RAS, alors on suit le canal du Midi pour rejoindre Sérignan. Il faut dire qu’il y a beaucoup plus de monde que sur notre chemin de la GTMC.
Habitations moins communes !
Passage d’écluse !
On continue en passant par Vias car on avait vu un camping sympa mais il s’avère qu’il ne possède pas d’emplacement, c’est uniquement des mobile homes. En continuant notre chemin, on s’est retrouvé comme dans un big camping privé car beaucoup de personnes possèdent une petite parcelle sur laquelle ils ont aménagé les lieux : caravane, mobil home, tente, petites maisons en dure … On continue en direction de Portiragnes où on regarde le passage d’une péniche au niveau de l’écluse.
On arrive au porte de Sérignan Plage, on effectue un ravitaillement chez un producteur de fruits et nous prenons place au camping Le Clos Virgile. Forcément, nous sommes un peu en avance pour la réception alors on s’accorde une pause déjeuner au restaurant du camping puis on part regarder les emplacements pour gagner du temps.
Dès l’ouverture, nous allons réservé notre emplacement et on demande également si ils peuvent nous prêter une table et 2 chaises. Pas de souci, vous serez livrés sur votre emplacement. C’est pas royal !
Nous sommes déjà au milieu de l’après-midi alors on file à la plage profiter d’un bain de soleil (il faut qu’on rééquilibre le bronzage !) et d’une bonne baignade.
Après le repas du soir, on profite du spectacle des animateurs sur le thème des dessins animés : un retour en enfance sympathique et au lit.
Samedi 28 Juillet 2018 : Journée au Camping Le Clos Virgile
Journée tranquille : petit déjeuner, réparation des chambres à air, baignade à la piscine et plage en milieu d’après-midi. Il y a beaucoup moins de monde que la veille avec le chasser croiser des vacanciers et beaucoup de vent également. On continue de peaufiner un peu notre bronzage. Au retour, on se repose un peu, quelques pages d’écriture et direction le spectacle : Samedi tout est permis. On ne s’y attarde pas trop car demain nous partons tôt. Et oui les vacances se terminent. Toutes bonnes choses ont une fin !
Dimanche 29 Juillet 2018 : Sérignan Plage – Béziers – Aubière : 19 km
Dernier jour de vacances avec un réveil matinal à 6h car nous devons rejoindre la gare de Béziers à 15 km de là pour prendre notre train. On ne tarde pas à plier nos affaires et bamos !
On emprunte la piste cyclable en bord de route et rejoignons le canal de Midi qui nous conduit jusqu’à la gare de Béziers.
Le canal du Midi !
On attend quelques minutes et le train rentre en gare : 2 wagons dont un permet de suspendre les vélos. Parfait, on est prêt à rentrer chez nous !
Ce train est vraiment super sympa, c’est comme un train touristique. En effet, le conducteur nous indique tous les différents sites que nous traversons : les caves de Roquefort, le Tarn, le beau Viaduc de Millau (on passe juste au-dessous), la race Aubrac, Saint-Chely-d’Apcher avec la sidérurgie et métallurgie. Ce train nommé Aubrac emprunte la première ligne électrique reliant Béziers à Paris en 1880.
On passe ensuite sur le Viaduc de Garabit construit en 1880 par Gustave Eiffel.
On change de train à Neussargues et nous venons en aide à une jeune fille venant de République Dominicaine qui fait route pour Clermont-Ferrand. On continue ainsi notre voyage touristique en suivant la rivière de l’Alagnon avec une belle chapelle sur les hauteurs de Massiac.
Retour à la maison sur Aubière.
3 semaines de périple, des paysages magnifiques de notre France, 800 km au compteur, un silhouette remodelée, des mollets en béton, une sensation de seuls au monde avec ce sentiment de liberté retrouvé, nous sommes ravis d’avoir effectuée la GTMC.
Les photos de la GTMC sont désormais disponibles en cliquant ici ou dans l’album photo.
A bientôt pour de nouvelles aventures …
Poster un Commentaire
Soyez le premier à commenter !