Le lendemain matin, nous allons profiter des sources d’eau chaude des environs.
Un petit moment de détente et nous reprenons la route en direction de Wai-O-Tapu, une autre merveille de Nouvelle Zélande.
Les premiers tremblements de terre secouèrent la région il y a 150 000 ans tandis que les premiers signes d’activité hydrothermale apparurent plus récemment, il y a 15 000 ans. Cette zone thermale est traversée par la rivière Wai-O-Tapu qui rejoint le fleuve Waikato. Aucun poisson ne peut survivre dans cette rivière étant donné la présence de composants chimiques provenant de nombreuses sources bouillonnantes de la zone.
La grande variété de couleurs est complètement naturelle et elle est due aux composants chimiques. Les couleurs qui prédominent sont jaune/jaune pâle : le soufre, orange : l’antimoine, blanc : la silice, vert : l’arsenic, rouge brun : l’oxyde de fer, noir : le soufre et le carbone, violet : le manganèse.
Après avoir passés la rivière chaude de Wai-O-Tapu, les premiers sites sont des cratères. Ceux ci font plus de 20 m de diamètre et 12 m de profondeur. Plusieurs contiennent des sources bouillonnantes et la plupart ont de grands dépôts de soufre formés par les vapeurs quand elles s’échappent. La plupart de ces cratères se sont formés au cours des 900 dernières années par l’action de l’eau acide arrivant à la surface.
Les cristaux de soufre jaune se sont constitués avec le refroidissement des gaz sulfureux.
Ainsi nommé à cause des cristaux de soufre et des veines de minéraux colorés présents dans la pierre ponce des murs du cratère. Une couche de pétrole est visible à la surface de l’eau bouillonnante.
Formé en 1968, il illustre à tel point que le terrain peut être glissant. L’eau bouillonnante au fond du cratère est responsable de l’érosion.
Une série de piscines de boue dont le niveau varie avec les précipitations. La couleur est due aux petits morceaux de graphite et de pétrole qui remontent à la surface poussés par l’eau.
Cette palette jouxte la piscine de Champagne et les couleurs ont une variété de teintes et de tons qui dépendent des piscines, chaudes ou froides, et des fumeroles sifflantes. Les couleurs changent constamment selon les niveaux d’eau, la direction du vent et le trop-plein de la piscine de Champagne.
Une source sulfureuse au bord de la terrasse de silice.
Ces terrasses de silice sont les plus larges de Nouvelle Zelande depuis la destruction des terrasses roses et blanches par l’éruption du Mont Tarawera en 1886. L’eau qui coule de la piscine de Champagne contient du silicate de chaux qui se dépose quand l’eau s’évapore. La silice forme ainsi lentement la terrasse.
Il jaillit jusqu’à 3 m de haut mais seulement lorsqu’un vent fort du sud souffle.
Au loin, on voit la forêt de Kangaroa plantée par l’homme (la plus grande de l’hémisphère sud).
Cette piscine sulfureuse naturelle doit son nom à sa forme spéciale.
De magnifiques exemples d’anciens cristaux de soufre naturels qui se sont formés lorsque les gaz de soufre se sont refroidis dans l’atmosphère abrités des falaises en surplomb.
Cela ressemble à des tertres de fourmis géants mais qui sont en fait des tertres de soufre. Ceux ci furent formés sous l’eau et exposés dans les années 1950 lorsque la zone fût asséchée pour construire des routes plus à l’est.
Cette source est la plus grande de la zone avec ses 60 m de profondeur. Sa température est de 74°C et les bulles sont dues au carbone de dioxyde. La piscine fût formée il y a 900 ans par une éruption hydrothermale. Les minéraux contenus dans l’eau sont l’or, l’argent, le mercure, le soufre, l’arsenic, le thallium, l’antimoine… et continuent de se déposer sur le haut-fond de silice tout autour.
Ce cratère a un fond de boue qui bouillonne violemment. Il a récemment jailli jusqu’à plus de 20 m de hauteur
Le cratère des nids d’oiseaux !
Les étourneaux et les “mynahs” ont fait leurs nids dans les trous du mur du cratère. La chaleur du mur du cratère permet l’incubation des oeufs.
En fait on l’a surnommé autrement…
… Le pudding à l’arsenic !
Ou encore le pudding à l’arsenic dans Astérix. Un grand cratère qui contient une eau naturelle de couleur étonnante. Plus l’eau est verte, plus il y a d’arsenic.
C’est un très beau site, mais on ne s’y attarde pas trop quand même car les odeurs de soufre peuvent devenir génantes.
Ensuite, on prend le temps de petit déjeuner sur le parking et on part en direction du “Mud Pool”, de la boue bouillonnante qui forme de beaux dessins, un peu comme des cercles d’hypnose.
La journée est loin d’être terminée car on enchaîne avec une balade de 3 heures pour avoir en récompense un beau panorama sur la campagne environnante.
Après avoir rencontré des supporters du Leicester, (la casquette de l’ASM ne passant pas inaperçue) on redescend et se trouve un campement gratuit agréable au bord d’un lac.
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5 Commentaires sur "Wai-O-Tapu !"
CC les baroudeurs, très intéressant petit cours de physique-chimie, les dernières ne paraissent pas réelles comme quoi on vit dans un beau monde
Le pudding à l’arsenic !
un épisode très enrichissant avec ces cratères et ses eaux colorées
bonne continuation
bisous
Merci pour cette leçon de géologie et ces belles photos. Ces vapeurs de souffre ca me rappelle quelque chose…La vidéo à bien fait rire Anthony « et un peu de sucre en poudre». ….Gros bisous et bonne route.
Merci le pudding à l’arsenic forcément on l’avait dans notre petite playlist ! Bizoux