Après notre trek de 4 jours via le Salkantay, c’est le jour J pour l’ascension vers le Machu Picchu, l’excitation est bien palpable. Un réveil plus que matinal, 3h50, Romain était tellement à fond qu’il se lève au quart de tour et prépare le petit déj’. A 4h40, nous sommes en bas de la montagne, on fait la queue devant l’entrée, déjà une centaine de personnes sont devant nous. On passe ce premier check point (ticket + passeport) à 5h15. Il fait nuit, équipés de nos frontales, on décide de se retrouver au sommet. Un défit pour chacun !
Un gros avantage : de nuit, on ne voit pas le sommet alors on reste concentré sur ces marches et on monte tels des robots, quelques micro-pauses pour s’hydrater. De mon côté, j’arrive derrière un bouchon de 20 personnes et là, il ne faut pas casser son rythme alors je double telle une voiture lancée à toute vitesse avec la satisfaction d’atteindre le sommet au petit jour après avoir grimpé 1716 marches. Quant à Romain, il n’a pas arrêté de doubler et il s’est retrouvé avec 2 autres personnes avec qui il a grimpé. Nous sommes fiers de nous : 35 min pour Romain, 45 min pour moi (je me sens pousser des ailes !).
Je rejoins Romain qui faisait le queue et une fois sur le site, on grimpe directement jusqu’au mirador pour le voir dans toute sa splendeur.
Il garde son côté mystérieux avec ces nuages !
On prend le temps de le contempler tant qu’il n’y a pas grand monde puis on se promène au milieu de ces ruines.
L’heure approchant, on se dirige vers le chemin de La Montaña.
C’est par ici que ça se passe !
Et oui après 1716 marches, on continue notre ascension pour avoir une belle vue d’ensemble sur le Machu Picchu.
Doucement mais surement, quelques pauses pour s’hydrater et pour prendre des photos.
En seulement 50 minutes, nous arrivons au sommet avec une vue idéale sur le Machu Picchu.
Tout ensoleillé, il se dévoile !
Une pause pique nique s’impose.
Puis on redescend car à 13 heures, on a rendez-vous avec un guide. C’est pas souvent que l’on utilise leur service mais on fera une exception dans ce cas.
Le Machu Picchu, inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, a été découvert en 1911 par l’archéologue Américain Hiram Bingham. Le site était en majeure partie enseveli sous la végétation.
C’est le 9 ème empereur Inca, Pachacuti Yupanqui dit Pachacutec, qui serait à l’origine de la construction de la cité du Machu Picchu. Elle serait réservée à la noblesse Inca.
C’est grâce à la prouesse technique utilisée par les Incas que le site a pu être conservé. En effet, ils ont construit un système de terrasses et de canalisations afin de contrôler les fortes précipitations qui s’abattent sur la région. De plus, comme il se situe sur une faille géologique (2 mm/an), la construction des bâtiments est particulière. Les murs sont inclinés vers l’intérieur pour résister aux tremblements de terre.
Le Chemin des Incas arrive par la porte du soleil et aboutit au mirador où il y a la maison du gardien qui surplombe la cité (tout en haut de la photo). La Montaña est juste au-dessus au centre. En contrebas, il y a les terrasses cultivées dont la terre a du être apportée de la vallée.
En haut de ces escaliers qui longent les terrasses cultivées se trouve la porte principale de la citadelle.
Le site est divisé en différents quartiers dont les maisons des notables et les édifices religieux sont construits avec des pierres parfaitement jointes, alors que pour les autres maisons, celles des agriculteurs, les Incas utilisaient de l’adobe (chaux + terre + paille) entre les pierres taillées beaucoup plus grossièrement.
Le temple du soleil a une forme carrée représentant le masculin et une forme arrondie représentant le féminin. Il est muni de 2 fenêtres dont l’une est orientée en direction de la porte du soleil, dans l’axe avec le soleil lors du solstice d’été et l’autre est orientée vers la montagne d’en face, dans l’axe avec le soleil lors du solstice d’hiver. Ils connaissaient ainsi les dates des solstices avec précision, important pour l’organisation des cérémonies et le calendrier agricole.
Au niveau de la place sacrée, se trouve la maison du prêtre, le temple des 3 fenêtres et le Grand temple.
La place principale et le Wayna Picchu en fond !
Une dernière photo souvenir et nous décidons de quitter le site.
Après avoir passé 10 heures sur le site, on rebrousse chemin et reprenons le sentier de ce matin avec ces 1716 marches.
De retour au camping, on laisse quelques affaires et on va au village pour se restaurer et faire également quelques courses pour demain.
On rentre à la frontale et on ne met pas longtemps à s’endormir après cette journée bien remplie.
Il a plu pendant le nuit et le lendemain à côté de la tente, on voit un petit chien tout trempé en train de grelotter. Romain a la bonne idée de lui préparer une petite bouillotte.
Romain a bien atteint le level 2 des amis des bêtes 🐶.
Une fois que le soleil montre le bout de son nez, on fait sécher la tente et on repart en sens inverse pour rejoindre Hydroélectrica à pied. En route pour 2 heures de marche. Sur le chemin, on recroise le père et le fils avec qui nous avons survolé les lignes de Nasca. Et on discute également avec un groupe d’Auvergnats qui s’acclimate pour participer à un ultra Trail en Bolivie pour la traversée du Salar d’Uyuni.
Ensuite le collectivo est vite plein et nous prenons la route pour rejoindre directement Santa Maria. La première partie s’effectue sur une piste. Cela nous rappelle un peu le retour du trek au Népal sur une piste caillouteuse, poussiéreuse, au bord du précipice avec tout de même moins de frayeur. On enchaîne rapidement avec un autre collectivo pour rentrer sur Cusco car la route est encore longue.
Comme on se retrouve en plein cœur des Andes, on monte, on descend, on franchit des cols. Une route de montagne en lacets sur plus de 150 km avec un conducteur qui se prend parfois pour Schumacher. Il n’avait vraiment pas une allure régulière, j’accélère, je freine ou plutôt je pile, il ne faut vraiment pas être malade.
On aura mis 6h30 pour rejoindre Cusco à la nuit tombée. On rend notre matériel de camping et dans une ruelle, on croise la famille “les flamants roses migrateurs” que l’on avait rencontrée à San Pédro d’Atacama au Chili. On prend le temps de discuter et ils nous donnent leurs boletos pour pouvoir visiter Pisac dans la vallée sacrée car le notre expire un jour trop tôt.
On retourne à notre QG : “Inti Quilla” où on récupère nos affaires. On va manger dans la rue juste à côté et on ne tarde pas à aller se coucher car demain c’est la fête à Cusco avec “l’Inti Raymi”, la fête du soleil !
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5 Commentaires sur "En marche vers le Machu Picchu !"
Moi j’ai bien aimé l’attention de Romain pour le petit chien !!
Super !!! Je ne connaissais pas l’histoire du machu pichu, merci pour ce cours tellement bien illustré.
Bisous à tous les 2
Il faut que tu le fasse il y a plein de chemins de rando là bas ! Bizoux
Bravo pour cette ascension. Le machu picchu ca se mérite n est ce pas amandine? Très beaux récits et photos. Merci encore une fois de nous faire vivre votre aventure. Gros bisous.
Bravo les amis pour cet exploit
1716 marches ce n est pas rien il faut avoir des mollets en béton
Mais à l arrivée c’est superbe
Vous nous faites vraiment plaisir
A la prochaine
Gros bisous