Un réveil difficile après cette randonnée, on petit déjeune, remercions nos hôtes avec des doses de parfum et embarquons dans le bus à 7h du matin.

En compagnie des locaux !

Au fur et à mesure du trajet, on dépose les locaux qui allaient travailler : dans les champs, les échoppes pour touristes… On fait chemin inverse en repassant par le col à 4800 m d’altitude et vers la fin, comme si le bus était en retard, il roulait vraiment vite. On n’hésite pas à le signaler car le ravin est énorme d’un côté. On arrive à Aréquipa à 12h50 et on se dépêche de trouver un bus pour Nasca. Cela tombe bien, il part à 13h30, tout juste le temps de s’acheter à manger. Niveau sécurité c’est pas mal, on est filmé, le bagage est étiqueté et pour la première fois, on nous prend nos empreintes digitales.

On passe encore dans des zones très désertiques, et plus on se rapproche de l’océan Pacifique, plus on aperçoit du brouillard. C’est avec le phénomène du courant Humbolt qui chaque hiver plonge la côte dans ce brouillard. On espère tout de même avoir un meilleur temps 🌞.

Comme il y avait un bruit suspect au niveau d’une roue depuis le départ, le chauffeur décide de s’arrêter, il aura quand même attendu 7 heures de route pour le faire. Cela a fini par se calmer par la suite. On arrive à 23h20 à Nasca, on marche pour rejoindre notre hôtel que nous avions réservé : ”Nasca Travel One Hostel”. Une longue journée de transport avec une bonne grasse mat’ en perspective…

Dans la matinée, on profite du bon petit déjeuner copieux et effectuons les recherches pour voir les lignes de Nasca mais vues du ciel ! Finalement, on réserve pour demain matin avec la compagnie AeroNazca.

On va ensuite manger un bon menu local pour seulement 6 soles par personne (soit 1,5 € !) et on décide de prendre un taxi pour nous rendre sur le site : “le cimetière de Chauchilla”, une nécropolis pré-inca à 20 km au sud de Nasca.

Notre chauffeur était super sympa, un petit jeune qui a son véhicule, une Daewoo, depuis 3 ans. Quand on a demandé, c’est le seul qui a bien voulu nous y emmener car il y a 7 km de pistes.

Pas de pacotille, on danse le mia…

Ce cimetière contient des momies Nasca, Wari et Icachincha dont certaines sont pourvues d’une chevelure de 2 mètres de long (signe de haut rang social).

A la différence des précédentes, celles-ci sont assises. Il semblerait que ce soit lié au retour à la position fœtale.

De retour à Nasca, on va se reposer à l’hôtel avant de retourner en ville au Planétarium. Cet édifice a été créé à l’effigie de Maria Reiche, une allemande qui a consacré la plupart de sa vie à la conservation et l’étude de ces lignes de Nasca, elle a ainsi été surnommée la Dame de Nasca. On a eu en avant première une explication sur leurs significations (plusieurs hypothèses) et vu également les dessins.

On va ensuite se restaurer et je commençais un peu à stresser par rapport à l’avion car on entend plein de choses à ce sujet comme quoi ce n’est pas sécurisant, que le vol ressemble a des “montagnes russes”, ou d’autres nous disent que “si c’était à refaire, je ne le referais pas”. Cela nous laisse un peu perplexe… mais rien ne vaut sa propre expérience, alors on le fait !

A 7h30, le véhicule vient nous chercher et nous emmène à l’aéroport. Franchement, tout est bien organisé, le paiement de la taxe d’aéroport, la pesée pour l’avion, le plan avec les différents dessins et nous allons ensuite sur la piste à côté de l’avion où il nous explique comment va se dérouler le vol.

On embarque dans ce petit avion.

Pas trop rassurée quand même !

Mais une fois en l’air, c’était génial ! Le pilote est sympa et rassurant. Avec nos casques, il nous signale ce que l’on va voir et de quel côté et ceci chacun à notre tour pour que tout le monde puisse voir ces dessins.

Allez les voici…

La baleine de 65 m !

Des triangles de 3 km !

Ça penche pas mal !

L’astronaute de 35 m sur la montagne !

Le colibri de 93 m !

Le condor de 135 m !

L’araignée de 46 m !

L’arbre de 65 m !

Les mains de 65 m !

Le flamant rose de 300 m !

On finit par le bébé condor de 35 m.

Autant vous dire que chacun doit se faire sa propre analyse. Cela aurait vraiment été dommage de rater tout ça et pour vous faire une idée plus précise embarquez avec nous à travers cette vidéo :

On était ravi !

La signification de ces lignes restent un vrai mystère. Elles datent probablement entre le premier millénaire avant J.C et l’an 900 de notre ère et furent créées par la civilisation Nasca. Elles représentent tantôt des dessins géométriques, tantôt des figures animales, anthropoïdes ou végétales, ou de simples lignes, longues parfois de plusieurs kilomètres.

Plusieurs théories sont abordées. Certaines lignes au moment des solstices sont dans l’axe du soleil c’est à dire lors du coucher ou du lever du soleil : une sorte de calendrier astronomique. D’autres et notamment certaines formes animales contiennent les constellations : le singe et la Grande Ourse ou l’araignée et la constellation d’Orion. D’autres en relation avec le ciel et les sources d’eau… Ce qui est néanmoins sûr, c’est que ces lignes servaient aux cérémonies religieuses car des fragments de poterie ont été retrouvés sur les différents sites.

L’absence de vent, de précipitation et de sable dans cette région permet la bonne conservation de ces lignes.

De retour à l’hôtel, on déjeune car on avait les crocs. Une bonne douche et on prépare nos sacs mais avant de quitter Nasca, on veut voir “les aqueducs de Cantalloc” situés à 3 km de la ville.

On part à pied sous une chaleur de plomb pour rejoindre le site.

Un belle peinture !

Et nous atteignons le site.

C’est un aqueduc en partie souterrain jalonné de puits en spirale qui permettent d’accéder facilement à l’eau.

Sur le retour, un sorte de tuk tuk nous invite à monter à bord et nous voilà à l’arrière avec 3 petits gamins tous mignons.

On gagne un peu de temps !

On récupère nos sacs, cassons la croûte dans un resto et filons pour prendre le bus en direction de Ica.