Nous souhaitons nous rendre à Kyaukme ou Hsipaw pour effectuer un trek. Pour se faire et pour éviter les trajets trop longs, nous faisons étape à Pyin Oo Lwin en prenant un taxi collectif pour 2 heures de route.
Cette ville fût la capitale d’été de l’administration coloniale britannique. Nous déposons nos sacs au Nan Myaing Hôtel, une vieille demeure de l’époque coloniale (très bon rapport qualité-prix).
Nous prenons les vélos mais Romain a voulu tester le bicross en pensant que le trajet était relativement court. Queue ni ni, de longues distances, un vélo non adapté à sa taille et au milieu du trajet une pédale qui devient défectueuse… La cuisse droite a plus fonctionné que la cuisse gauche et nous découvrons ainsi cette architecture coloniale et allons jusqu’au Jardin National de Kandawgyi où il fait bon se promener, se reposer et pique-niquer.
A l’intérieur de ce site, la faune et la flore sont très diversifiées. Nous pénétrons dans une volière où nous nous sommes fait attaquer par un oiseau (Calao bicorne), il a frôlé à 2 reprises la tête de Romain. Mais vous le connaissez 😲, Amande en bouclier !
On revient tant bien que mal jusqu’au centre ville à la nuit tombée, en changeant régulièrement de pilote pour le bicross à une seule pédale… 😰
Une petite pause au Club Terrasse pour casser la croûte dans une atmosphère très romantique !
Après de longues hésitations, nous décidons de nous rendre à Kyaukme, moins touristique que Hsipaw, d’autant plus que nous trouvons un guide indépendant parlant le Français auquel nous envoyons un mail le matin du départ.
Nous nous rendons en tuk-tuk à la station de train pour rallier le village de Kyaukme. Cela sera l’occasion aussi de franchir le viaduc de Gokteik, 97 m de haut pour 688 m de long. Il était lors de sa construction en 1901, le deuxième pont ferroviaire le plus haut du monde !!
Ils nous ont placés automatiquement dans le wagon “confortable” où il y avait que des touristes alors que les locaux sont assis sur des sièges en bois, le prix étant moins cher. Nous aurions préféré être avec les locaux mais nous n’y avons pas pensé lors de l’achat du billet : une autre fois…
Le train en Birmanie est une sacrée expérience ! C’est un mélange de sauts de kangourous, de balançoires avec des sièges pivotants et la végétation qui frôle de temps en temps les fenêtres grandes ouvertes !
Petite frayeur au passage du viaduc, le train va très lentement et on entend craquer par moment ! On arrive quand même à passer l’obstacle.
En chemin, des femmes passent dans les wagons avec leur panier sur la tête pour nous vendre à manger : plats cuisinés, fruits, biscuits… On en profite pour casser la croûte !
Les nouvelles vont vite puisque lors de notre arrivée à la gare, le guide Thura est venu nous cherchés. Nous sommes un peu surpris car nous avions envoyé le mail ce matin avant notre départ. Mais c’est ça l’aventure !
Romain monte avec Thura sur la moto et moi j’en profite pour tester le trishaw, vélo side-car local pour se rendre à la guesthouse !
Il nous présente 2 filles avec qui nous partons demain pour 3 jours et 2 nuits à la découverte des villages Palaung et Shan, 2 ethnies.
Durant l’après midi, nous en profitons pour nous balader dans les rues où il y a un très beau marché. Nous faisons les curieux, regardons les étals de fruits, légumes, poissons et viande.
Nous voyons des petits beignets blancs qui cuisent à la vapeur ! Nous en prenons 2 pour tester.
Surprise : ils sont fourrés au chocolat ou à la noix de coco, ce fut donc notre premier dessert sucré que nous trouvons en Birmanie !
Gourmands 😋, nous y sommes revenus à plusieurs reprises, idéal avant d’attaquer un trek.
Justement, le lendemain fut notre premier jour d’excursion ! Nous commençons par enjamber notre moto et visitons une entreprise familiale de fabrication de noodles à base de pâte de riz.
Pétrissage et formation de boudins !
Pressage et formation de pâte fine !
On traverse différents villages et on demande à essayer le Betelnuss.
Il y a de la graine de Bétel avec de la noix de coco, du citron, des graines d’anis avec ou sans tabac, le tout est enveloppé dans la feuille de Bétel préalablement induite de chaux. Les Birmans en mastiquent toute la journée et le crachent par terre d’où une couleur rouge sang sur le sol et les trottoirs. Cela est utilisé depuis des siècles pour son apport énergétique mais c’est également un problème pour leur dentition car cela colore en rouge voire en noir les dents en cas d’usage prolongé.
C’est bon, on a échappé à ce sourire terrifiant 😆 !
Comme il s’agissait de la pleine lune, notre guide nous propose de nous rendre dans un village où il y avait un festival. Apparemment la veille, le jour et le lendemain de la pleine lune, ils ne travaillent pas. En gros, ils sont en week-end environ une fois par mois.
Banco, on part avec un mélange de conduite sur route puis sur piste pour rejoindre ce village.
A notre arrivée, nous allons sur la place principale du village où il y avait les festivités. Sur un rythme musical à l’aide de tambour, les femmes en tenues traditionnelles sont placées au centre en faisant des petits pas et les hommes tournent autour en chantant et dansant. On a remarqué que seul les jeunes effectuaient ce rituel.
Comme nous étions les seuls étrangers présents, les gens nous regardaient, nous souriaient, venaient nous parler et notamment les enfants dont une petite fille qui nous suivait. Elle était toute mimi dans sa tenue et quand je lui ai demandé si je pouvais la prendre en photo, elle a pris la pause de manière naturelle : une starlette !
Romain s’est initié au tambour avec les jeunes.
Puis, nous sommes partis admirer le coucher du soleil sur les hauteurs du village et à notre retour 3 jeunes filles sont venues échanger quelques mots d’anglais avec nous. Elles étaient contentes, elles parlaient entre elles pour trouver les mots avant de nous parler. C’était énorme !
La nuit tombant et selon la tradition d’un soir de pleine lune, les hommes et les femmes de plus de 60 ans, dont certaines se rasent la tête à partir de cet âge là, dorment dans le monastère.
Nous dormons dans une maison traditionnelle, un peu enfumée mais toujours vivant car le feu se situe en plein cœur de la maison.
Le lendemain, nous laissons les motos et partons en traversant des champs de thé dont la récolte s’effectue de mars à octobre ainsi que des rizières.
Au milieu de toute cette végétation, nous faisons une pause déjeuner où on se goinfre de fruits de la passion, un régal ! Encore un peu de sucre.
En chemin, Philibert si tu nous suit, on a appris à faire la tourterelle 😉 !
Après une bonne ascension pour rejoindre le village sur les crêtes, une bonne douche s’impose. La technique est assez particulière en Birmanie mais on s’adapte. L’eau arrive au robinet à hauteur de 80 cm mais cela reste ouvert à la vue de tout le monde. Les femmes montent leur Longyi au dessus de la poitrine et se mouillent et se savonnent ainsi. C’est beaucoup plus simple pour les hommes qui peuvent se mettre en slip.
Le soir, nos hôtes très souriants et avenants, nous ont préparé un repas excellent : potirons revenus à la poêle, un délice au goût de reviens y, des patates, une sauce à l’ail et à la tomate… On a bien dormi avec la peau du ventre bien tendue. Bien mangé c’est le début du bonheur !
On a appris également la technique de fixation du Longyi, le vêtement traditionnel Birman. On a bien rigolé.
En guise de remerciement, on leur a offert à chacune un échantillon de parfum, elles étaient ravies.
Après une bonne nuit de sommeil, nous rejoignons le lendemain le premier village et repartons avec nos motos. En cours de route, on s’arrête dans un autre village où on a joué à la corde à sauter avec les filles et comme on a mis un peu d’ambiance, un villageois nous a invités à prendre l’apéro dans sa maison : tchin tchin ou gsunt heit à l’alcool de riz (cela arrache le gosier) accompagné de bœuf préalablement séché, grillé dans le feu et servi avec un peu de sel en guide de saucisson, très bon.
On découvre également un peu plus loin une forge où ils fabriquent des couteaux, des machettes pour les champs et même des suspensions pour voitures (un peu comme celles du 504).
Nous retournons sur Kyaukme et le lendemain nous prenons le bus à 5h30 du matin pour le retour à notre hôtel fétiche à Mandalay. Un classique dans quasiment tous les bus : la télé à fond avec les enceintes qui grésillent 📣, la clim à fond et les prières bouddhistes et même si tu ne comprends pas le Birman, tu sais qui est le personnage principal : c’est Bouddha !!!
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14 Commentaires sur "Excursion dans les alentours de Kyaukme !"
Coucou c patou. Vous commencez vraiment à nous manquer à la maison.
Vous vivez vraiment un truc de ouf, profitez-en car le temps passe vite.
Le Risk va arriver à Bali
Coucou patou, prends le mini mille bornes c’est plus pratique, bizoux
Que de belles photos et de beaux commentaires, une belle expédition que vous avez fait dans des coins plutôt reculés semble-t-il. En tout cas merci à tous les 2 de nous faire vivre votre aventure et merci à internet, c’est super de vivre ça et de le partager avec vos proches à des milliers de kms.
On the road again.
Je vous embrasse.
À cette fois-ci le « on the road again » a bien était écrit ! Eh oui c’est la magie d’internet, écrire ce commentaire d’une terrasse en short et t-shirt et le lire en pull et pantoufles ! En tout cas cela nous fait toujours plaisir de vous lire! J-15 Bizoux
salut les amis,
j’ai enfin rattrapé mon retard ds la lecture de votre site!!! bien contente de voir que tout se passe à merveille! que d’aventures et de rencontres!!!
On pense bien à vous!!
des gros bisous
Coucou cha, oui ça n’arrěte pas ! L’Asie est vraiment belle, et je suis sûr qu’elle vous plairait! Parfois Amande me dit, quand on va manger : Cha elle cuisine comme ça avec les mêmes épices ! Nous pensons à vous bien entendu, et espérons que toute la famille se porte bien. Plein de bizoux
Coucou
Toujours de belles photos
Impressionnantu le pont
Encore des petits imprévus qui alimentent vos parcours
Ici il y en a qui prépare activement leur départ
A la prochaine
Gros bisous
Coucou christine, la semaine dernière j’ai pensé à Jean No, j’ai fait 3 parties de pétanque que j’ai naturellement gagné avec des tirs pleins fer scroutccchhhhhh, ça a résonné dans tout le village!!!! Certains sont sur le départ, tu m’ėtonnes, le stress va commencer à monter, dommage que vous soyez pas de la partie, mais on vous racontera cela sur le blog ! Des bizoux
super j’ai l’impression de voyager un peu que de photos magnifiques ! pendant ma pause je me relaxe avec vous vivement la prochaine étape
j’espère que vous avez pris assez de cartes pour les photos !
alors pour info ASM a perdu contre Toulon hier un peu dégoutée d’avoir pris des places c’était pas le match du siècle mais je reste confiante !
bisous à tous les deux
Ok merci Nathalie, pour les cartes justement on voit pour en acheter une! Ça va vite! Pour l’asm nous véhiculons notre drapeau là où on passe et j’essaye ensuite de les envoyer au magazine sport auvergne. Le plus important c’est la finale…. comme d’hab…Biz
séance de rattrapage je ne vous avez pas suivi depuis quelques temps! que de chemin parcouru et de superbes photos.
je vois que tout ce passe bien hormis les 110 dollars de bagages mais comme je te le dis souvent plaie d’argent n’est pas mortelle!!!
amusez vous bien
je vous embrasses
vieux fab
On parlait de toi hier, comme quoi les grands esprits se rencontrent toujours ! Des photos il y en a, on a plus assez de mémoire pour tout stocker! Pour l’avion on en rigole maintenant mais sur le coup… enfin tu me connais! Nous espérons que tout va bien de votre côté et que votre nouveau chez vous est bien confortable. On vous embrasse ( prochain pays : l’Indonésie !!!! )