20 minutes plus tard, nous arrivons sur l’atoll de Tikehau qui a la forme d’une perle, 28 km de diamètre pour un pourtour de 80 km et qui compte une seule passe.

Nous attérissons sur le motu Tuherahera où le village est installé. Sur cet atoll, nous logeons dans la pension “Chez Justine” où il est possible de planter la tente.

Son accueil n’est pas exemplaire en comparaison avec Léa mais on avait été prévenu. Nous rencontrons une nouvelle famille qui est partie pour 6 mois : Dominique, Juliette, Chloé 9 ans et Alexandre 5 ans.

On s’installe et prenons les vélos pour faire quelques courses. Il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent. On va aux renseignements pour la plongée et les excursions sur le lagon.

Nous rencontrons également Pascal qui travaille sur la pension depuis 5 mois, c’est un peu l’homme couteau suisse qui touche à tout.

Il a fait 117 îles sur les 118 îles que comptent l’archipel des Tuamotu, il lui manque seulement Mataiva. Il est originaire de Tematangi, non loin de l’archipel des Gambier. Son rêve est de faire le “Triangle du Pacifique” que forme la Nouvelle Zélande, l’île de Pâques et Hawaï.

Du coup, on a mangé tous les 3 et on a trinqué car la veille c’était son anniversaire. Il nous a cuisiné le poisson bec de canne à la poêle, c’était délicieux. Demain c’est nous qui régalons.

Après notre repas, on part tous les 3 en direction de la marina car tous les soirs, les raies Manta viennent se nourrir ici et nous offrirent de belles parades. Elles viennent ici car les spots attirent les petits poissons qu’elles mangent .

Majestueuses !

Une dame était également en train de pêcher et c’était impressionnant le nombre de poissons qu’elle remontait. On se dit qu’on tentera notre chance demain.

La nuit, il faisait vraiment chaud sous la tente, on transpirait vraiment à grosses gouttes alors le réveil est matinal également.

On petit-déjeune avec Pascal et on embarque sur le bateau pour partir en excursion pour la journée. On file non loin de là jusqu’à un îlot où normalement il s’agit du centre de nettoyage des raies Manta. Malheureusement, elles n’étaient pas présentes ce jour là.

On continue jusqu’à l’île aux oiseaux où on aperçoit plein d’espèces.

Le fou aux pieds rouges !

Itaetae !

Oio !

et des crabes, ils sont présents partout.

Tupa !

Il nous conduit ensuite sur l’île appelée Eden.

C’est un endroit où ils sont autonomes c’est à dire ils ont utilisé leurs déchets pour faire de l’engrais afin de pouvoir cultiver sur un sol corallien.

Des cerises !

Par contre, c’est un endroit un peu sectaire, plein de référence à leur dieu, on a pas vraiment adhéré.

On se dirige ensuite sur leur motu privé où la femme nous a préparé le repas.

On y passe le reste de l’après midi dans l’eau à discuter avec le reste de la troupe.

Malgré un cadre magnifique, il manque quelque chose à cette excursion, le partage et le dialogue avec les locaux. Rien à voir avec celle que l’on a fait sur Rangiroa.

De retour, un nouveau campeur allemand est arrivé avec qui on prend le temps de discuter mais ce soir c’est nous qui préparons le repas : une bonne purée maison avec les moyens du bord. Pascal a adoré.

Puis on part de nouveau voir les raies manta au port avec cette fois-ci la canne à pêche.

Mais ce soir, hormis les raies manta, les poissons étaient littéralement absents. On a quand même pêché un tuba qui traînait dans l’eau et une raie mais le fil est parti !

Dans la nuit, très peu de vent, on avait super chaud. En admirant le lever de soleil, on la poursuit sur les transats.

Pendant que Romain aide Pascal à couler du ciment et fixer des tôles, je pars à vélo faire quelques courses pour ce soir car le dessert des îles est au menu.

Après avoir mangé, on prend les vélos pour se promener sur l’atoll. On en profite pour s’inscrire à la plongée de demain, commandons le pain coco à la boulangerie de l’île et on rejoignons la plage principale.

Une bonne baignade s’impose !

Puis on répare et on discute avec un homme qui en profite pour regonfler nos pneus, super sympa.

On continue notre tour sur le motu où de ce côté un peu plus sauvage, les vagues viennent frapper le récif.

Et on arrive à l’autre bout où on traverse la piste d’attérissage en vélo !

Ce soir, c’est repas Polynésien, tout le monde aux fourneaux, on prépare le poisson cru ensemble : découpage de poisson en petites tranches, rajout de l’oignon, du citron vert et on prépare nous même le lait de coco.

Il nous prépare en plus de l’espadon à la poêle.

Pascal a vraiment le coeur sur la main, généreux et très gentil. C’est dommage que je n’avais pas les ustensiles pour confectionner mon dessert des îles. Du coup, avec Romain, on se dit que demain on l’invite au restaurant pour le remercier.

On va se coucher mais on a pas très bien dormi car il y a eu un gros orage avec énormément de pluie. Un peu plus au frais mais pas trempés tellement la tente est de bonne qualité et tout était bien tendu.

Le lendemain matin, le club de plongée vient nous chercher. Même si cela allait mieux, je sentais encore un peu mes oreilles mais je me laisse tenter tout de même.

On prend la direction de la seule passe de Tikehau où il n’y a pas de courant rentrant. A peine 8 mètres sous l’eau, on voit notre guide de palanquée nous faire des gros yeux et nous signalait qu’il y avait quelque chose derrière nous, un gros requin marteau de 4-5 mètres. Cela annonce la couleur. Il y a plein de petits coraux qui commencent à blanchir à cause de la température de l’eau qui est trop haute : 30°C.

On voit une grosse murène, des carangues échevelées, un turbo tropical, des tortues imbriquées et pour couronner le tout, on avait dit qu’on ne partirait pas de Polynésie sans avoir vu de raie manta, c’est chose faite.

Voici la vidéo :

Une pause sur le bateau et Romain repart pour une deuxième plongée avec à la clef une raie manta de plus près et une belle raie léopard.

De retour à notre logement, Pascal nous avait préparé chacun un rouget grillé, un délice. On est resté tranquille le reste de l’après midi et on a aidé Pascal à monter sa tente car depuis 5 mois, il dort dehors sur le ponton ou dans la cuisine. Heureusement qu’il est là car nos hôtes sont vraiment absents, à peine bonjour le matin…

A 18h30, nous prenons la direction de “Tikehau Village” à vélo pour passer la soirée, buffet à volonté et musique d’ambiance.

Pascal remplit à ras bord son assiette, de peur de ne plus en avoir. On mangeait, écoutait la musique. Pascal connaissait les musiques par coeur alors il accompagnait également le groupe.

Puis la jeune fille de la pension invite les femmes pour s’initier à la danse Tahitienne.

Il en ai de même pour les hommes ensuite.

Puis on a tous dansé ensemble. Une excellente soirée.

Encore une fois, il faisait très chaud la nuit dans la tente, alors en plein milieu de la nuit Romain a rejoint Pascal sur le ponton pour la terminer.

On traîne un peu, commencons à ranger nos affaires et Pascal reste avec nous comme c’est dimanche, c’est son jour de repos.

Un nouveau supporter !

On mange ensemble puis il est l’heure de se quitter. Il nous offre une casquette “Tahitian Pirates” et on lui laisse des fioles de parfum à utiliser quand il trouvera sa vahiné.

Après quelques moments d’attente, on embarque. Romain était impatient de demander s’il était possible de rentrer dans le cockpit. Chose faite, la demande est accordée, il enlève la casquette “Tahitian pirate” 😂 et suit le stewart.

En direct :

Les pilotes lui expliquent quelques boutons puis le système de couleur en fonction de la météo. Le radar comporte plusieurs couleurs du plus au moins favorable : vert, jaune, orange, rouge et magenta. Et comme nous rentrons dans la zone jaune-orange, ils lui disent alors de revenir à sa place. C’est pas étonnant, Nath nous avait signalé qu’il pleuvait depuis plus de 3 jours sur Tahiti.

On n’a jamais eu aussi peur en avion tellement il bougeait avec les trous d’air. Heureusement que nos ceintures étaient bien attachées. On était heureux d’avoir de nouveau les pieds sur terre. A l’aéroport, les pistes étaient gorgées d’eau.

Keep the touch ( bis !)

Antoine est venu nous chercher à l’aéroport et nous voilà de nouveau chez eux. Comme c’est dimanche, une après-midi crêpe partie en jouant au jeu des 7 familles avec les filles. Le soir, on mange tous ensemble et on ne met pas longtemps à nous endormir sachant qu’ils nous ont prêté leur chambre avec un vrai matelas et une température plus douce.

Debout 7 heures, on fait une bise aux filles avant qu’elles partent à l’école. On petit-déjeune et au retour de Nath, on lance la lessive. Puis on décide de partir en ville faire quelques courses car ce soir c’est nous qui cuisinons.

Au retour, quelques minutes après le retour des filles, on se lance toutes les 3 dans la préparation de mon gâteau, le dessert des îles.

Elles étaient contentes de pouvoir participer et avant même de commencer, Bertille me signale qu’il faut se laver les mains en premier. Trop chou !

On s’accorde une petite séance de danse Tahitienne avant de passer à table.

Bien évidemment avant de passer à table, on fait une partie de Mistigri.

Puis on discute et vers les 22 heures, Antoine nous amène à l’aéroport car on décolle à 2h35. Selon la coutume locale, au moment du départ, nous avons eu le droit à notre collier en coquillages.

Mille mercis pour tout, on s’est senti comme chez nous. Profitez bien encore de votre séjour en Polynésie et rendez-vous en Auvergne à votre retour  😙.

On attend patiemment mais on hallucine sur le nombre de personnes. On a compris pourquoi lorsque l’on est monté dans l’avion. Il s’agit d’un boeing 787, flambant neuf, très spacieux avec des réacteurs énormes.

La Polynésie Française est vraiment un petit coin de paradis avec une population très chaleureuse. Une autre destination qui a un goût de reviens-y !

Mauruuru !

Les photos de la Polynésie Française sont désormais disponibles en cliquant ici ou dans l’album photo.