On aurait préféré commencer autrement mais c’est une vraie douche froide lors de notre arrivée sur la terre des All Blacks.  En effet, nous avons une amende de 400 NZD (dollars Néo-Zélandais) pour avoir en notre possession amené 2 poires sur leur territoire. Ils partent du principe qu’on a effectué une fausse déclaration sur le papier des douanes sachant que l’on avait complètement oublié ces poires. Un oubli n’est pas pardonnable à croire qu’ils sont parfaits et que cela ne leur arrive jamais. C’est un bon système pour renflouer les caisses en raquettant les touristes de cette manière… M—-

C’est l’occasion aussi d’envoyer un mail en urgence à Lucie qui nous rejoint pour 3 semaines en Nouvelle Zélande, pour rien oublier et de bien tout déclarer. Hé oui, on sait qu’il y a de bons produits auvergnats dans la valise alors autant éviter une nouvelle amende !

Lucie arrive à 6 heures du matin à Christchurch saine et sauve ! Quant à la marchandise ces flibustiers n’auront pris que le jambon. Au passage, un  grand merci à tous nos généreux donateurs, on s’est régalé !

Nous avons fait nuit blanche et Lucie est en plein décalage horaire, du repos ? Non, il en faut plus pour nous mettre à genoux, ni une ni deux nous rejoignons le centre-ville en bus puis marchons 1 km pour atteindre le dépôt, où l’on doit récupérer notre van.

L’enseigne se nomme Escape et une de ses particularités est de louer des vans graphités par des artistes. À la restitution des papiers, nous ne savons pas lequel nous aurons, c’est vraiment la surprise !

Nous sortons tous les 3 du shop, rond comme un ballon, c’est le van “Pacman” qui sera notre bolide pour ce périple avec 457 411 km au compteur ! Cela ne lève aucun doute : on va tous les bouffer !

En pôle position, sur l’autre face, Mario accompagné de son accolyte de singe Donkey Kong. Pas de Toad en vue, certainement trop loin dans le classement général… 😂

On pause les sacs à l’arrache et on file, au sein de notre girobroyeur, dans le centre de Christchurch. Dans une de ces rues, nous remarquons des magasins conçus à partir de containers : le stop s’impose !

Cela a été bâti de cette façon pour relancer rapidement l’activité de la ville suite au tremblement de terre de 2011 qui avait fait beaucoup de dégâts. Ici à Christchurch, les tremblements sont assez courants puisque située sur la ceinture de feu du Pacifique, preuve en est : peu de temps avant notre arrivée une secousse d’une magnitude de 5,8 s’était déclenchée ; Rassurant !

Mécanique bien huilée, courses faites, réservoir plein, nous prenons la “Porte Sud” du Pays au long nuage blanc. Oui mais voilà la jauge énergie est à plat et la route est longue pour aller à la péninsule de Banks. Ces deux facteurs ne faisant pas bon ménage nous nous arrêtons dans une sorte de bistrot pour prendre un p’tit remontant ! Un fond de café servi dans une tasse ☕ appelé “Short Black”, on a bien rigolé sur la quantité au début mais après avoir bu ce breuvage on a tiré de ces tronches… waouh…. c’est sûr ils doivent aussi s’en servir pour déboucher les chiottes : c’était infecte, mais cela nous a donné un bon coup de punch !

Voici nos premiers paysages néo-zélandais, une succession de collines et de moutons avec une eau magnifique en arrière plan :

Le point de vue sur Akaora !

Arrivés là bas, on se promène en bord de mer et en ville, on remarque que cette localité, la plus importante de la péninsule de Banks, a des consonnances françaises avec sa boulangerie, son boucher, ses petites rues… Pas étonnant, étant donné que c’est un ancien capitaine baleinier français qui tomba amoureux du site et qui obtiendra en 1838 la vente de cette terre par les chefs maoris.

Sur la plage nous trouvons, accrochées aux rochers, des moules noires et vertes géantes dont certaines dépassent les 8 cm ! Je décide d’en ramasser quelques unes pour le repas de ce soir mais avec méfiance tout de même, ici il serait capable de t’envoyer en prison !

A l’oeuvre !

En repartant chercher notre “Mario Kart”, on passe devant le boucher, un peu curieux des produits mis en vitrine, je lui pose quelques questions à ce sujet. Il me répond et m’invite à rentrer à l’intérieur pour déguster des “pies”, une sorte de pâte feuilletée au boeuf. Il y en a quelques uns de prêts et comme c’est la fin de journée, il nous en offre trois gracieusement et tout chauds : Miam 😋 !

La boucherie bleu blanc rouge !

Et pour finir cette journée “française”, nous allons au camping sauvage baptisé “French Farm”. On réfléchit aussi à ce moment sur l’organisation à l’intérieur du van.

Le festin du soir tout trouvé : moules fraîches au vin blanc, un vrai régal !

Le lendemain, nous reprenons la route, en direction du sud. Nous faisons halte à Ashburton pour la pause casse-croûte avec apéro sur un bout de pelouse. Puis nous empruntons une petite route gravillonée qui traverse des enclos de biches et de cerfs, pour nous rendre à la Peel Forest, là où pousse de gros arbres un peu comme en Australie.

Nous randonnons sur la “Big Tree”, une petite balade, qui nous a permis de voir des arbres dont certains atteignent les 8 mètres de circonférence, mais aussi de ramasser… des mûres. On ne change pas une équipe qui gagne !

La soirée s’est poursuivie dans un camping avec une cuisine à disposition, où l’on a discuté avec 2 Anglais qui voyagent eux aussi mais uniquement à pieds.

Petit-déjeuner le lendemain avec, bien entendu le pancake aux mûres, une Allemande louchait dessus, alors on lui en a donné une part !

La peau du ventre bien tendue, nous mettons le cap sur le lac Tekapo, toujours dans la région du Canterbury. En arrivant la vue était magnifique, difficile de décrire la couleur de l’eau tellement cela paraissait sur-naturel. Ces tons qui se rapprochent du turquoise proviennent des minéraux et de la poussière déposée par les rivières glacières descendant des “Southern Alps”.

Pour profiter encore et toujours plus du panorama, nous prenons avec nous le pique nique, et partons pour l’ascension du Mont John aux abords du lac. Au sommet , la vue sur le lac avec de l’autre côté les montagnes au loin est saisissante.

Lucie peut-être dans le mag Sport Auvergne !

3 nains qui rentrent du …

Au retour, l’envie de faire un plouf est trop forte, alors on s’y jette. Oui mais la température de l’eau n’est pas la même qu’à Bali, elle est vraiment glaciale. Ce n’est pas grave on naît baroudeur ou on ne l’est pas !

Puis nous reprenons la route cette fois-ci pour le lac Pukaki, le grand frère du lac Tékapo. La particularité de ce lac, c’est que l’on peut voir le Mont Cook en arrière plan, malheureusement pour cette fin de journée, le colosse est dans les nuages. À en croire pas mal de monde, ainsi qu’à la lecture des bouquins, il est très rare de le voir en totalité, mais qui sait on aura peut-être plus de chance les jours suivants.

En attendant une météo plus clémente, nous campons au free camp au “Lake Pukaki Reserve”, avec une très belle vue sur le lac. C’est grâce aux applications Campermate et Camping NZ, que nous trouvons les campements ainsi que les choses à voir, bien mieux que WikiCamp qui n’a pas autant de détails qu’en Australie.

T’a le look coco !

Minion aussi en Nouvelle-Zélande !

Le lendemain, réveil avec un pancake cette fois-ci à la banane !

Avec du miel c’est un régal !

Gourmands comme on l’est, sur la route qui mène au Mont Cook,  nous nous arrêtons à l’échoppe “Mount Cook Alpine Salmon” sur l’aire de repos qui vend en direct du saumon frais, élevé et pêché dans les canaux situés entre les lacs.

Nous faisons quelques emplettes, en achetant des pavés de saumon et des sashimis pour le repas de ce soir.

La route qui mène au Mont Cook est magnifique, on rentre au coeur de ces montagnes. Ce célèbre mont est appelé aussi Aoraki en Maori ce qui signifie le perceur de nuage et on comprend pourquoi qu’en on s’en approche.

Là-bas, le géant caché par les nuages !

Nous voici arrivés au Mont Cook Village, nous entrons dans l’office de tourisme pour vérifier la météo et les randonnées à faire.

Comme le temps n‘est pas très clair aujourd’hui, nous attaquons par la Hooker Valley, un trek d’une durée de 2 – 3 heures. Les paysages sont beaux même si c’est un peu bouché au loin.

Un glacier à quelques encablures !

L’aroseuse arrosée !

Pique nique sous la flotte, alors Amande a une idée : se mettre sous la table pour s’abriter.

Pratique pour les petits, moins pour les grands 😂 !

Nous arrivons au point d’orgue de cette randonnée avec une vue en 16:9 ème sur le lac et le glacier que l’on voit derrière, noirci sur le dessus.

Quelques bouts de glace qui flottent !

Sur le retour, on a bien pris l’eau, on était trempés, heureusement il y a un petit refuge dans le camping, où l’on peut se mettre à l’abri, se changer et faire un Rummikub.

On va chercher les affaires dans le van, en faisant quelques aller-retour quand même, pour faire la popote. Alors que tous les campeurs sortent des pâtes ou des trucs comestibles pas très beau à voir, nous on sort le beau saumon ! Il y a eu quelques jaloux, hormis 2 allemands assis à côté qui nous ont un peu chambrés aussi en sortant le steak et les brochettes de boeuf : une belle tablée !

Dehors un temps de chien avec de la pluie et beaucoup de vent, le van est bien utile dans ces conditions là pour passer la nuit ! Et puis comme on dit souvent après la tempête vient le beau temps et comme par magie le dicton dit vrai !

Réveil à 7 heures, aujourd’hui on fait une longue et difficile randonnée : la Mueller Hut Track . On engloutit illico presto le petit dej’, car des groupes de chinois arrivent sur le sentier, à notre grand étonnement. D’habitude on les croise sur des sites très accessibles à une heure plus tardive, là c’est vraiment différent, c’est raide et c’est tôt ! Je n’ai pas envie d’être dans leurs pattes, aussi nous mettons le turbo d’entrer pour les doubler, à fond les ballons ! Après les avoir dépassés, on est enfin seuls pour commencer les premières difficultés. Un dénivelé important avec un chemin bien aménagé et le plus important : on voit entièrement le Mont Cook dans sa plus grande splendeur, sans nuage, YES !

Le perceur de nuage !

La Team !

Hé copineeee !

Dans le dur mais avec le sourire !

MAGNIFIQUE !

Arrivés au col, on admire le paysage et le glacier que l’on entend craquer avec des avalanches de glace que l’on voit dévaler : Énorme !

On continue et au bout de 4 heures de montée, nous voyons à l’horizon la “Mueller Hut”, il s’agit en fait d’un refuge de montagne (“Hut” signifiant refuge ici en Nouvelle Zélande).

Casse croûte pour les baroudeurs dans la “hut” et tout en mangeant on discute avec 2 français que l’on avait rencontrés la veille.

En début d’après-midi, on décide d’attaquer le retour. La descente fut longue primo parce qu’il y a beaucoup de rochers et de cailloux et secondo car on a pris pas mal de photos.

Nous aurons mis 7 heures environ pour faire cette randonnée, la récompense était à la hauteur de l’effort fourni ! Ces paysages resteront gravés dans nos mémoires, c’est une certitude !

Il nous reste un peu de temps avant la tombée de la nuit, alors dans la foulée nous faisons un crochet au glacier Tasman.

C’est un glacier qui faisait 26 km de long en 1990, 24 km en 2011 et avec le réchauffement climatique, les scientifiques estiment son recul à 20 km en 2027 ! Impressionant à quelle allure va la fonte des glaces…

Puis nous retournons à notre free camp “ Lake Pukaki Reserve” , avec sur la route de très beaux paysages et un contraste de couleurs magnifiques, jugez par vous même…

De retour sur le camp,

Figure libre !

Ambiance “cul du camion” !

Et la journée déjà bien remplie, se termine par un magnifique coucher de soleil, que l’on admire tout en dégustant du saumon et du fromage de brebis, que demander de plus ?