Le lendemain avoir pris un bon petit déj’ et dit au revoir à nos hôtes fort sympathiques, on se dirige en contrebas de la Plaza des Armas afin de rejoindre le terminal de bus en collectivo. On demande confirmation à un local qui nous informe également que la course coûte 0,70 soles. On se fait une place difficilement avec nos gros sacs car le bus est bondé. A l’arrêt souhaité, on donne 1,50 soles mais il nous réclame 1 soles/personne. On résiste et les gens à l’arrière râlent, dont le Monsieur qui nous a aidés depuis le début sur le principe qu’il essaye de nous rouler. Forcément si on peut leur grappiller quelques sous… Malheureusement il faut toujours se battre pour payer le juste prix…

On se trouve une nouvelle compagnie avec un bus tout neuf, des sièges camas, TV et Wifi à l’intérieur !

C’est ça le high teck !

Les paysages sont beaux alors on en profite pour skyper la famille dans le bus !

Nous arrivons à la très célèbre ville de Juliaca (!). Nous sommes que 2 à descendre, tous les autres touristes vont à Puno car nous souhaitons nous rendre sur la péninsule de Copachica. Pour ce faire, nous prenons ensuite une moto taxi pour arriver à un terminal de collectivo. De là, tout s’enchaîne très vite il reste une place dans le véhicule mais en se serrant bien ça passe pour 2. Nous sommes bien sûr qu’avec des locaux, les femmes portent leurs chapeaux où se trouvent 2 pompons typiques de la région !

Arrivés à Copachica, nous reprenons de nouveau un autre collectivo sur une piste qui nous amène 45 minutes plus tard au village de Llachon, terminus de notre périple !

Eh bien maintenant il faut trouver un endroit où dormir 😴 ! En se rapprochant de la place du village un groupe de personnes est en train de travailler, on leur demande donc s’ils n’ont pas un lit à nous proposer. Ils discutent en quechua et finalement un homme nous dit que c’est peut-être possible mais il lui faut l’accord de sa femme, nous partons alors à sa rencontre.

Nous la trouvons et elle nous indique que c’est bon ! Cool ! C’est une famille composée de Yoni le papa, Berliña la maman, leurs 2 petites filles Danyri et Bibian et leur chien Sambo ! C’est la sortie de l’école, et on les accompagne jusqu’à leur domicile. L’endroit est sympa, ils nous donnent une chambre charmante et tout cela situé à quelques mètres du lac Titicaca !

Nous voici au bord du lac navigable le plus haut du monde à 3812 m !

L’heure du souper arrivant nous nous mettons à table, mais curieusement ils ne viennent pas dîner avec nous alors que nous ne sommes que 2 dans une grande pièce ! Tant pis on aura tout de même bien mangé !

Ici ils ne s’embêtent pas pour l’isolation ou le chauffage, il n’y en a pas ! Les couvertures font le travail ! Ils ont quand même un panneau solaire fabriqué « maison » pour leurs quelques besoins en eau chaude.

Le lendemain, un copieux petit déj’ nous attend avec des pancakes maison ! Miam ! Puis, pendant que Amande vogue à écrire son carnet de voyage, je pars explorer les alentours. Je tombe sur le frère de Berliña, qui est en fait un président d’association. Le but de sa structure est d’accueillir les “touristes”, dans une des 8 familles, chacune à tour de rôle. Malheureusement pas grand monde ne vient se perdre ici, hormis un Auvergnat et une Creusoise !

Justement pour sortir un peu du coin, Yoni, nous propose de venir avec lui pêcher la truite, une des spécialités culinaires du lac Titicaca ! Vamos !

On embarque ainsi que sa femme et Bibian qui n’a pas école ce jour là.

Mousse !

La notion de pêche à la truite est vraiment différente qu’en France, car ici pas besoin d’attendre des heures et des heures. En 5 minutes, 4 truites de sortie ! Mais ne vous enflammez pas, ce sont des truites d’élevage qui sont nourries par leur soin !

Cette variété de truite serait originaire du Canada et après plusieurs expérimentations, elles ont été introduites ici et arrivent à vivre dans le lac ! Il ne s’agit donc en aucun cas d’une espèce native du lac Titicaca. Des bassins ont donc été disposés pour permettre un “rendement plus important”. Auparavant, ils pêchaient principalement pour se nourrir, alors que maintenant le principal but est de les vendre sur les marchés, d’où la construction de ces bassins, dont certains atteignent une profondeur de 15 mètres !

De retour à la maison, en attendant que Berliña nous prépare les truites on joue au jeu des petits cochons avec Bibian. Le grand-père curieux se rapproche et s’invite aussi à la partie ! Plus on est de fou plus on rigole !

Puis on se met à table et voici le résultat :

Avec des pommes de terre ayant l’arrière goût sucré : des ocas ! Miam 😋 !

Pour digérer ce succulent repas, nous partons faire une petite promenade sur la colline, afin d’admirer un point de vue sur le lac Titicaca et le village de Llachon.

L’heure de la sieste a sonné !

Construites en adobe pour les murs et roseaux pour la toiture sur certaines !

À l’oeuvre !

De retour de l’école !

Le soir nous mangeons encore superbement bien, et comme nous avions promis à Bibian de refaire une partie de petits cochons, nous invitons la famille à jouer. Et le moins que l’on puisse dire c’est que l’on a bien rigolé, on leur enverra certainement un jeu à notre retour !

Le jour suivant, c’est notre dernière journée au Pérou alors nous faisons nos adieux à cette adorable petite famille, qui nous a très bien accueillis et rejoignons Puno par l’intermédiaire de collectivos.

La vie du village avec le déplacement des troupeaux !

On trouve très rapidement un hôtel flambant neuf et pas cher, puis partons manger dans un restaurant pour 5 soles soit 1,35 euro avec entrée, soupe, plat et même une gélatine en dessert !

Comme il nous restait un peu de temps en fin d’après-midi, on se dit pourquoi pas aller visiter les îles flottantes d’Uros du lac Titicaca, même si on sait que ce sera très très touristique. On a aussi un peu trop de soles donc avant de les changer en Bolivie (et d’éviter de perdre un peu d’argent !) nous faisons cette excursion.

Nous prenons un bateau dans le port de Puno et arrivons quelques minutes plus tard sur une des 89 îles que composent ces îles flottantes.

À l’époque, les Uros étaient un peuple qui vivait sur le lac Titicaca grâce à la fabrication d’îles artificielles fondées par la superposition de différentes couches de roseaux. Il en était ainsi afin que ce peuple puisse suivre le poisson sur l’ensemble du lac mais également pour échapper aux attaques Incas. Cette civilisation disparue dans les années 1950 au profit des habitants de Puno qui utilisent ces îles, maintenant, uniquement pour le tourisme. Durant cette excursion, nous avons eu par certains moments cette sensation “d’attrape touriste” mais il est quand même intéressant de voir le système de fabrication de ces îles ainsi que de leurs bateaux en roseaux.

Les îles flottantes d’Uros !

Les fondations reposent, quand même, sur 6 mètres de roseaux pour une durée de vie allant de 50 à 60 ans.

Une belle couche de roseaux !

Le soir même, nous réservons notre bus pour aller demain en Bolivie. Le Pérou fait à coup sûr parti de nos pays préférés, un pays tout en tradition avec des paysages époustouflants !

Encore des souvenirs plein les yeux :

     – les longs cheveux noirs nattés des femmes

     – les habits et chapeaux traditionnels qui diffèrent selon les régions

     – une bonne gastronomie variée

     – les habitants se déplacent en sandales même lors de basse température : une question d’habitude

     – de magnifiques tissus colorés : une envie de tout acheter

     – ce tissu dans le dos pour porter les charges lourdes ou bien comme porte-bébé

     – pas de chauffage dans les maisons

     – des maisons en adobe et de plus en plus en briques

     – une richesse en patrimoine : vraiment pas le temps de s’ennuyer

Bye bye !

Les photos du Pérou sont désormais disponibles en cliquant ici ou dans l’album photos.